Quel est le salaire des femmes en génie? – Retour sur l’Enquête sur la rémunération des professionnels en génie au Québec

89 340$ est le salaire de base annuel moyen des femmes en génie en 2017. Est-ce élevé? Est-ce l’équivalent de leurs confrères? Quelle spécialisation en génie est la mieux rémunérée? Ces questions, nous nous les posons et l’Enquête sur la rémunération directe des professionnels en génie au Québec nous permet d’avoir une autre perspective sur la place des femmes en génie.

Les emplois les plus payants pour les femmes en génie

Selon les résultats fournis par les répondantes, la spécialisation en génie matériaux et métallurgie est la mieux rémunérée avec un salaire de base annuel moyen de 112 519$, après 20 ans d’expérience. La spécialisation qui suit est le génie industriel à 102 646$ avec 19 ans d’année de travail dans le domaine du génie. (Veuillez noter que, dans le cahier spécial 2017, certaines spécialisations n’ont pas été complétées par les répondantes.)

Celles qui obtiennent un salaire de base annuel de 100 000 $ ont en moyenne un baccalauréat en génie depuis plus de 24 ans

Même 12 ans après avoir obtenu un baccalauréat en génie, le salaire moyen des femmes est de 12K $ inférieur que leurs confrères pour se situer à 87 065 $.

Les femmes en génie travaillent plus dans le secteur public

Selon les résultats de l’enquête, il y a plus de femmes en génie dans le secteur public avec 19% que dans le secteur privé avec 13%. Selon Nathalie Côté de La Presse +, « Certaines disciplines, comme les génies géologique, chimique, biologique et biomédical, attirent davantage les femmes, selon un rapport d’Eve Langelier, titulaire de la Chaire pour les femmes en sciences et en génie au Québec. Elles étaient même majoritaires au baccalauréat en génie alimentaire en 2014! »

La nature de l’emploi des femmes en génie est majoritairement en gestion de projet

L’enquête démontre que 21% des répondantes ont un emploi principalement en gestion de projet, 12% en ingénierie, 11% en gestion et 10% en génie-conseil. Ces résultats suivent des proportions similaires à 2016.

Des mesures de conciliation travail-famille sont accessibles pour 94% des femmes en génie dans le secteur public

Les mesures de conciliation travail-famille les plus fréquentes sont notamment : des horaires flexibles (77% en public vs 66% en privé), un programme d’aide aux employés (68% en public versus 45% en privé), une réduction de la semaine de travail à la demande de l’employé (35% en public versus 17% en privé).

Globalement, le secteur privé offre, en effet, moins de mesures de conciliation travail-famille à 85% selon les résultats des répondantes. Toutefois, le télétravail est plus accessible en secteur privé que le secteur public. En effet, 38% des répondantes affirment pouvoir travailler de la maison. De ce nombre, 5% des répondantes travaillent toujours de la maison, 32% le peuvent avec une autorisation spéciale du supérieur et 64% peuvent choisir de réaliser du télétravail, mais ne travaillent pas toujours de la maison.

14% de femmes en génie

Au total, tout secteur confondu, 14% des répondants sont des femmes ce qui représente une hausse de 1% versus les résultats de cette même enquête en 2016. Ingénieurs Canada a déployé le programme « objectif 30 en 30 » invitant les jeunes femmes à s’inscrire dans les programmes de génie afin d’atteindre 30% de femmes nouvellement admises en génie en 2030. Le Québec se positionne bien comparativement aux provinces canadiennes avoisinantes – Ontario avec 14% et Nouveau-Brunswick avec 15%. Toutefois, selon Ingénieurs Canada, le pourcentage est de femmes en génie sur le marché du travail est resté inchangé depuis trois ans. Est-ce alarmant? Est-ce que la place des femmes en génie est plus grande ou elle stagne?

L’Ordre des ingénieurs du Québec et Genium360 valorise la place de la femme en ingénierie et ont à cœur de promouvoir les femmes au sein de la profession.

Pour en savoir plus sur le sujet, consultez notre dossier spécial : Les femmes en génie.
 
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