Placer l’humain au cœur de la profession, rencontre avec Kathy Baig, directrice générale et cheffe de la direction de l’ÉTS
Enfant, elle rêvait d’occuper des postes de leadership et de faire la différence dans la société. Forte d’un parcours professionnel exemplaire, Kathy Baig a traversé le plafond de verre en devenant la première femme directrice générale et cheffe de la direction de l’École de technologie supérieure (ÉTS). Pragmatique et engagée face aux innombrables projets qui se déploient devant elle, Kathy Baig se dit tout particulièrement interpellée par la place des femmes dans les domaines du génie et l’aspect humain de la profession.
Selon les données recueillies par Ingénieurs Canada, en 1989, il y avait 4 % de femmes à porter le titre d’ingénieur. Aujourd’hui, on en dénombre un peu plus de 20 %. Pour Kathy Baig, du travail reste à faire pour atteindre l’objectif de compter 30 % de femmes dans toutes les disciplines du génie en 2030.
Susciter la flamme
Accroître l’attrait des femmes à l’égard des domaines du génie est un cheval de bataille que Kathy Baig mène depuis plusieurs années. L’expérience du terrain lui a permis de constater que plus vite on commence à sensibiliser les jeunes filles aux sciences, plus les chances sont grandes de les voir choisir le génie comme domaine d’études.
« Dès le primaire, il faut susciter cette flamme envers les sciences et puis on doit être vigilant pour que cet intérêt ne s’essouffle pas », confie Mme Baig.
À ce sujet, la directrice générale souligne que l’ÉTS a mis sur pied toute une gamme de programmes visant les jeunes du secondaire, dont le programme G-CHANGE, qui permet à 300 étudiantes de 4e et 5e secondaire ainsi que des cégépiennes de vivre une journée d’activités divertissantes et informatives.
« On met ces jeunes filles en contact avec la profession, on leur fait vivre une immersion afin de leur donner la piqûre du génie », explique-t-elle.
À la recherche de modèles féminins
Si le parcours scolaire est un levier pour attirer plus de femmes à étudier et à faire carrière en génie, Kathy Baig précise que l’entourage joue un rôle significatif.
« Quand je parcourais le Québec, je demandais souvent aux étudiantes et étudiants en génie ce qui avait motivé leur choix. À main levée, environ 50 % d’entre elles et eux avaient une personne de leur entourage, oncle, tante, ami ou amie de la famille, voisin ou voisine qui avait influencé leur choix », raconte Mme Baig.
Elle enchaîne toutefois sur le besoin de trouver plus de modèles féminins pour inspirer les jeunes filles, pour leur dire qu’il s’agit de la plus belle profession, qu’elle ouvre de nombreuses portes et qu’il y a une multitude de défis qui ont besoin de solutions innovantes et agiles.
L’accent sur les compétences transversales
À son avis, mettre l’accent sur le développement des compétences transversales est l’une des forces de la formation dispensée à l’ÉTS, susceptible d’attirer un plus grand nombre de femmes.
« À l’ÉTS, il y a trois stages obligatoires. C’est là que le sens politique, la communication, la collaboration prennent tout leur sens. Sans oublier les 70 clubs étudiants qui constituent une opportunité d’être confronté à la réalité, comme élaborer un plan de financement ou un cahier de charge pour aller chercher des commandites ou des partenaires pour réaliser les divers projets », souligne Kathy Baig.
Genium360, un partenaire clé de l’ÉTS
Cette volonté d’humaniser et de mieux faire connaître la profession d’ingénieur sous tous ses angles fait écho à la mission de Genium360.
À preuve, le partenariat entre Genium360 et l’ÉTS se consolide par une entente de 5 ans dans le cadre du programme AGIR. Ainsi, Genium360 s’engage à octroyer 50 000 $ par année, notamment par une contribution financière aux clubs étudiants et par l’octroi de quatre bourses, dont deux qui s’adressent à la relève féminine.
Cette entente ravit la nouvelle directrice générale et cheffe de la direction de l’ÉTS qui voit dans ce partenariat une manière d'attirer un plus grand nombre d’étudiants, notamment des femmes.
« Genium360 veut redonner beaucoup à la communauté et à l’ÉTS, nous sommes ouverts à plusieurs formes de collaboration et ce ne sont pas les idées qui manquent! Genium360 est un partenaire clé et nous voulons continuer à contribuer à sa mission », affirme Mme Baig.