CQGCh : une compétition 100 % génie chimique


Ils voulaient une compétition à la hauteur des défis industriels propres au génie chimique. Quatre étudiants de Polytechnique Montréal ont donc lancé la Compétition québécoise de génie chimique (CQGCh), un événement immersif qui met les participants à l’épreuve à travers des défis concrets, inspirés du monde professionnel.
Tout est parti d’un constat : les Jeux de génie, axés sur des épreuves festives comme les débats et l'improvisation, ne répondaient pas directement aux besoins spécifiques des futurs ingénieurs chimistes. « Nous voulions créer une compétition plus académique, centrée uniquement sur le génie chimique, pour favoriser les liens entre étudiants de différentes universités et leur offrir des défis proches de ceux qu’ils rencontreront dans leur carrière », explique Manuel Blais, cofondateur aux côtés de Malika Zaya Dupuis, Emmanuelle Nadeau et Alexandre Warin.
Plonger dans la réalité industrielle
La première édition de la compétition s’est tenue à Montréal en mars 2025. Les participants, répartis en équipes interuniversitaires, devaient relever divers mandats comme l’optimisation des bioprocédés pour traiter les résidus agroalimentaires ou la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans l’industrie lourde, dont les cimenteries. Chaque défi comportait des imprévus – comme des changements réglementaires en cours de projet – afin de refléter les aléas du travail d’ingénieur.
« On voulait recréer les conditions réelles d’un environnement de travail, avec des livrables à remettre de nuit, des délais serrés. C’est ça, la vraie vie d’ingénieur », souligne Manuel Blais.
Une première édition réussie
L’événement a attiré une centaine d’étudiants issus de Polytechnique Montréal, de l’Université de Sherbrooke, de l’Université Laval et de l’Université McGill. « Cela rejoignait l’objectif qu’on s’était fixé pour une première édition », précise-t-il.
Au-delà de l’aspect académique, les organisateurs tenaient aussi à stimuler le réseautage. « Contrairement aux compétitions traditionnelles où les équipes sont formées par université, on a délibérément mélangé les participants. Les quatre universités devaient être représentées au sein de chaque équipe. Ça a brisé les silos, encouragé la collaboration et permis de tisser de vrais liens. On le voit lors d’événements qui ont suivi : on se reconnaît, on se retrouve », se réjouit Manuel Blais.
Assurer la pérennité et l’agilité
La recherche de financement a représenté un défi important pour cette première édition. « Comme on était peu connus, on a dû convaincre les entreprises de la viabilité de notre projet », explique Manuel Blais. Les commandites obtenues ont permis de couvrir une partie des dépenses, et les participants ont également contribué aux frais. Une bourse de 3 000 $ de Genium AGIR a joué un rôle clé, finançant notamment la réservation de salles et la conception des épreuves.
Pour assurer la pérennité de l’initiative, les fondateurs ont créé leur propre organisation à but non lucratif (OBNL), plutôt que de s’intégrer à une association étudiante. Ce choix leur permet d’inclure des étudiants d’autres universités dans l’organisation et d’assurer une gouvernance plus souple. « Autrement, le projet aurait été restreint à une seule université, alors qu’on voulait bâtir un véritable réseau interuniversitaire », affirme Manuel Blais.
Cette structure permet aussi de faciliter le relais aux étudiants des nouvelles cohortes qui souhaiteraient s’engager au sein de CQGCh. Les fondateurs peuvent également maintenir leur implication même après l'obtention de leur diplôme. D’ailleurs, deux d’entre eux siègent désormais au conseil d’administration où ils joueront davantage un rôle de mentor. Manuel Blais et Malika Zaya Dupuis poursuivent les opérations.
La deuxième édition de la compétition est déjà en préparation. L’objectif reste le même : proposer une expérience réaliste, valorisante et complémentaire au parcours académique. « Ce ne sont pas tant les solutions proposées qui comptent, mais l’apprentissage du processus : structurer des idées, collaborer, s’adapter à l’inattendu. C’est ce qu’on voulait transmettre », conclut Manuel Blais.
-
Des stages qui changent le monde… et forment la relève en génie
Genium360, 08 juillet -
Trente ans d’engagement à l’international pour Ingénieurs sans …
Genium360, 26 juin -
Une maternité au cœur du Rwanda
Genium360, 13 février -
Transformer l’invention en innovation
Genium360, 28 janvier -
Stimuler l’élan philanthropique
Genium360, 27 janvier -
Projet Sirius : former la relève en aérospatiale avec l’appui d…
Genium360, 17 janvier -
Le développement d’une technique innovante de renforcement des …
Genium360, 17 janvier -
Gestion Toolbox : une innovation qui simplifie la gestion des a…
Genium360, 17 janvier -
Le Centech et le programme AGIR de Genium360 unissent leurs eff…
Genium360, 06 décembre -
La Personnelle et Genium360 s’unissent pour soutenir l’innovati…
Genium360, 14 novembre -
La Personnelle et Genium360 : un partenariat bénéfique pour Alt…
Genium360, 07 février