Projet Sirius : former la relève en aérospatiale avec l’appui de Genium360
À l’Université de Sherbrooke, le projet Sirius constitue un moteur de développement pour la relève en ingénierie aérospatiale. Derrière cette initiative, qui comprend deux divisions principales — satellite et fusée —, une trentaine d’étudiants en génie robotique, mécanique, électrique, informatique et même biotechnologique s’investissent pleinement dans un défi de taille : concevoir une fusée à propulsion liquide.
Il s’agit d’une technologie complexe utilisée par les grands de l’industrie, dont SpaceX, souligne Guillaume Béland, chef technique de Sirius et étudiant en génie robotique. L’objectif des participants est ambitieux : représenter leur université au Launch Canada Challenge 2025, un défi national en fuséologie, et tenter de battre le record du monde en altitude pour une fusée à propulsion liquide avec récupération (retour sur terre), établi à 30 187 pieds (environ 9 200 mètres).
Une bourse qui accélère le développement
En décembre dernier, Sirius a bénéficié d’un coup de pouce de Genium360 : une bourse de 5 000 $ accordée dans le cadre du programme AGIR, destinée à soutenir le développement de la fusée Zénith. « Cette somme nous a permis de commencer rapidement la fabrication d'un moteur et d'acheter du matériel comme les systèmes permettant de déployer les parachutes en vue de la récupération de la fusée », explique Guillaume Béland.
En reconnaissance de ce soutien financier, le logo de Genium360 ornera la fusée Zénith lors de son lancement, confirme-t-il. Michel Barbier, directeur général de Genium360, ne cache pas son enthousiasme envers cette visibilité et le projet en tant que tel : « Le projet Sirius incarne parfaitement ce que nous cherchons à appuyer : la relève et l’innovation. C’est fascinant de voir des étudiants concrétiser des idées aussi ambitieuses. »
Un apprentissage pratique à haute valeur ajoutée
La vidéo peut être visionnée directement sur la page consultée.
Pour le professeur en génie aéronautique David Rancourt, qui accompagne les étudiants, Sirius est un projet à haut risque, mais également à haute récompense. « Ces activités parascolaires permettent aux étudiants de dépasser le cadre académique pour développer des compétences concrètes et précieuses. » Celles-ci seront utiles face à une industrie en plein essor. « L’avènement d’entreprises québécoises comme Reaction Dynamics montrent que l’aérospatiale au Québec se développe rapidement », ajoute le professeur Rancourt.
Avant de s’activer à la construction de la fusée, des étudiants ont participé à un autre projet majeur au sein de Sirius : la conception du satellite QMSat, développé dans le cadre du Projet Canadien CubeSat de l'Agence spatiale canadienne. Si l’engin a connu une fin de vie prématurée après quatre mois en orbite (au lieu des 12 prévus originalement), l’expérience a été formatrice. « Les étudiants sont passés à travers toutes les étapes de fabrication jusqu’au lancement du satellite dans l’espace. Ils ont eu à relever plusieurs défis techniques, un apprentissage pratique inestimable », soutient David Rancourt.
QMSat2