De McGill à la Formule 1 : le parcours exceptionnel de Félix Lamy

En ce qui concerne l’ingénierie, la Formule 1 pourrait être comparée au Saint Graal, du moins, pour ce qui est de la course automobile. Nombreux sont les ingénieurs qui tentent d’accéder au « grand cirque », mais peu d’entre eux parviennent à se tailler une place dans l’une de ses écuries.

Un stage dans une écurie de F1: une opportunité à faire rêver

Tandis qu’il était à peine âgé de 21 ans, Félix Lamy a réussi l’an dernier à décrocher un emploi de rêve au sein de l’écurie de F1 Renault. Le jeune homme originaire de Gatineau s’est vu offrir un stage de 12 mois lorsqu’il a remporté un concours lancé par Infiniti, constructeur automobile associé à l’équipe de Formule 1. « C’était la première fois qu’INFINITI Engineering Academy tenait un concours comme celui-ci en sol canadien, indique l’étudiant de deuxième année en génie mécanique à l’Université McGill. Ç’a toujours été un rêve pour moi d’œuvrer en Formule 1. D’ailleurs, j’avais déjà essayé d’y trouver un stage, mais c’est assez difficile d’y parvenir puisque les équipes se trouvent en Angleterre, ce qui demande l’obtention d’un visa de travail. Ce concours d’Infiniti représentait assurément une opportunité de rêve à mes yeux. »

En terrain connu

Réparti en deux temps, le stage allait tout d’abord s’échelonner sur six mois chez Renault Sport Formula One, avant de se terminer chez le constructeur automobile Infiniti. Bien que cette expérience pourrait être considérée comme intimidante, Félix Lamy indique qu’il n’a pas été dépassé par les événements lorsqu’il a commencé à travailler dans son nouvel environnement. « Je me suis rapidement rendu compte que ma formation universitaire m’avait donné une excellente préparation. Ce que l’on me demandait de faire était très similaire à ce que j’avais déjà réalisé dans certains de mes cours. Il faut dire aussi que ce n’était pas la première fois que je travaillais dans le domaine de la course automobile, ayant été mécanicien en série CTCC dès l’âge de 16 ans. Bien entendu, l’ingénierie en Formule 1 est beaucoup plus technique et avancée. Néanmoins, mon expérience précédente et mon éducation m’ont énormément servi. »

Dès le début de son stage, M. Lamy a travaillé au département de design de l’équipe Renault Sport Formula One. Il a touché au châssis, à la suspension ainsi qu’au groupe motopropulseur de la voiture par l’entremise du logiciel « CATiA ». Ce dernier a d’ailleurs collaboré au développement de certaines pièces que l’on retrouve sur la monoplace qui participe au championnat 2017, dont le système de refroidissement moteur.

Un nouveau défi

Au moment de notre entrevue, le principal intéressé était sur le point d’entreprendre la seconde partie de son stage. Tandis qu’il sera toujours basé en Angleterre, ce dernier sera appelé à travailler comme ingénieur dynamique avec le constructeur automobile Infiniti. « Ça va faire drôle de changer d’endroit, mais ce sera très intéressant de voir de quelle façon les technologies développées en F1 peuvent être transférées dans les véhicules qui sont commercialisés. Chose certaine, cette expérience a consolidé la passion que j’ai pour le sport automobile. Je me vois plus que jamais poursuivre ma carrière en Formule 1 lorsque j’aurai terminé mes études d’ici les deux prochaines années. »

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