Quels sont les facteurs de bien-être chez les employés en génie en 2020?

Les milléniaux ont la réputation d’être plus exigeants envers leur employeur. Plus enclins à « magasiner » leur emploi en fonction d’éléments qui dépassent le simple salaire. Vérité ou idée reçue? Le niveau de satisfaction, voire de bonheur au travail dépend-il vraiment de l’âge des ingénieurs? Voici les grandes tendances tirées du cahier spécial de Genium360 sur les facteurs de motivation au travail, réalisé dans le cadre de l’enquête 2020 sur la rémunération des professionnels en génie salariés au Québec.

Une bonne note pour les employeurs

Les ingénieurs interrogés sont, dans une très large majorité, satisfaits de leur employeur (91%). Cette proportion reste stable par rapport à l’an passé. L’insatisfaction plafonne à 9%, et ce, quel que soit l’âge des répondants.

Des nuances se dessinent néanmoins dans ce portrait favorable. En effet, les 45-54 ans et les 55 ans et + sont plus nombreux à se dire très satisfaits (respectivement 39% et 42%) que leurs collègues plus jeunes. Les 18-34 ans se distinguent par un bémol, avec 61 % des répondants « assez satisfaits », contre 30% de « très satisfaits ».

Plus de difficultés pour la génération X

Bien que nous vivions une situation inédite après une période de confinement entrainant la crise sociale et économique actuelle, on sait qu'une pénurie de main-d’œuvre sévit depuis plusieurs années dans le domaine du génie au Québec.

Si l’on se fie aux répondants (qui devaient se référer à leur salaire en date du 2 février 2020 pour répondre au sondage; les conséquences de la COVID-19 pourront être évaluées lors de la prochaine enquête sur la rémunération en génie, en mars 2021), le phénomène toucherait 68% des employeurs. Cette situation impacte directement les ingénieurs au quotidien : 91% d’entre eux affirment qu’elle affecte leurs tâches (surcharge, retard dans les livrables, réorganisation du travail), et 68% qu’elle engendre des répercussions négatives sur un plan plus personnel (stress, empiètement sur la vie personnelle ou épuisement).

Dans ce contexte, les 45-54 ans sont la catégorie d’ingénieurs salariés la plus stressée (52%), et qui a le plus de difficulté à séparer vie professionnelle et vie privée (41%). 73% d’entre eux déclarent subir au moins un impact négatif dû à la pénurie de main-d’œuvre, contre 64% pour les 35-44 ans, 66% pour les 18-34 ans et 68% pour les 55 ans et +.

Des attentes plus élevées chez les jeunes ingénieurs

Quelles actions les employeurs peuvent-ils mettre en place pour rendre leurs salariés plus heureux au travail? Dans la liste des mesures proposée aux répondants, un salaire attractif arrive toujours en tête — cité par 57 % des ingénieurs, et ce, quel que soit l’âge. Il reste un critère déterminant pour près de 7 milléniaux sur 10, devant le nombre de jours de vacances et de congés (59%), les possibilités d’avancement professionnel (54%), le développement des compétences (53%), la flexibilité des horaires (46%) et le télétravail (45%).

Sans surprise, les 18-34 ans sont proportionnellement les plus nombreux à mentionner chacune des actions évoquées, suivis de près par la génération Y. Les attentes des 35-44 ans vis-à-vis de leur employeur sont aussi supérieures à la moyenne des répondants, les mesures de conciliation travail/vie personnelle (citées par 45% d’entre eux) intégrant le palmarès des mesures les plus populaires.

… qui sont aussi les plus optimistes quant à leurs chances de trouver l’emploi idéal

Ces attentes exprimées, le poste de rêve est-il à portée de main pour les ingénieurs? Selon plus de la moitié d’entre eux (54%), tous âges confondus, trouver l’emploi qui coche toutes les cases est une quête difficile (45%), voire très difficile (7%). À l’inverse, les milléniaux sont significativement plus nombreux (54%) à estimer qu’il serait facile de trouver LE poste qui leur convient. Exigeants donc, mais majoritairement confiants dans leurs possibilités de s’épanouir au travail!

Pour retrouver les résultats de l’enquête 2020 de Genium360 sur la rémunération en génie au Québec, consultez les décryptages présentés dans le dossier spécial.

 

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