Terminer son baccalauréat en pleine pandémie : 4 finissants se confient
Collaborateur
Compléter son baccalauréat est un défi en soi ; le défi est donc double lorsqu’une pandémie anxiogène affecte opportunités et humeurs. Nous avons ainsi demandé à quatre finissants et finissantes qui prévoient compléter leurs études d’ici la fin de 2020 comment leur semestre s’est déroulé. Ceux-ci se confient sur leurs études, leur recherche de travail ainsi que des leurs apprentissages face à cette situation. Table ronde avec Daphné Beaulieu (génie industriel) Jonathan Landry (génie mécanique), Sophie-Rose Patry (génie biomédical) et Michael Chehab (génie biomédical).
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Un corps professoral flexible et compréhensible
Les finissants et finissantes sont unanimes sur l’attitude du corps professoral suite à la migration en ligne, lequel a fait preuve d’une grande flexibilité. Jonathan étant à la tête de l’association étudiante, il explique « qu’après avoir vu l’ensemble des événements à la vie étudiante annulés, l’annonce de la notation réussite/échec était un vent de fraîcheur. » Même son de cloche du côté de Sophie-Rose, qui a apprécié la transparence des enseignants, étant donné les directives de la direction qui étaient parfois mal communiquées, selon elle.
Daphné, elle, a plutôt eu des difficultés avec l’uniformité des évaluations : « Certains enseignants demandaient un fichier Word, d’autres avaient préparé un quiz en ligne et avec certains, il fallait même photographier la feuille d’examen! » Pour Michael, c’était l’absence de vie sociale qui l’a affligé : « Les études à Polytechnique étant difficiles, on a besoin de contacts pour parfois décompresser. Durant la pandémie c’est impossible et donc toutes les journées se suivent et se ressemblent. »
Beaucoup d’incertitudes sur le plan professionnel
Chose certaine, le groupe vit beaucoup d’incertitude quant à leur avenir professionnel présentement. Du côté de Jonathan, son embauche a été mise en pause : « Les RH m’ont contacté pour me dire qu’il fallait attendre après la pandémie pour continuer le processus d’entrevue. » Sophie-Rose, elle, a été chanceuse puisque son stage a simplement été décalé de quelques semaines. Elle ne pourra cependant probablement pas faire les projets qu’elle désirait : « Un gros apport des stages c’est de travailler en équipe, mais là les projets vont être prévus pour bien se réaliser dans un cadre individuel », nous explique-t-elle.
Même situation pour Daphné, qui a vu son stage annulé puis reporté au final. Michael a été moins chanceux malgré une bonne planification de ses projets : « Depuis janvier tout était réglé, mais puisque c’est une petite entreprise, la pandémie leur a fait mal. Ainsi, début avril on m’a contacté pour m’annoncer la mauvaise nouvelle que le stage était annulé. »
Des défis personnels des plus diversifiés
Les futurs diplômés et diplômées ont chacun noté un défi personnel différent qu’ils ont dû relever durant le confinement. Pour Jonathan, le problème était la concentration, nous dit-il : « En étant confiné dans ma chambre 24/7, laquelle a des murs en carton, ça a définitivement été un défi qui a pris du temps à surmonter. » Du côté de Sophie-Rose, c’était l’incertitude qui était problématique : « Ne pas savoir ce qui va se passer, combien de temps cette situation va durer… Ça va mieux maintenant, je me concentre uniquement sur le présent. »
Daphné, elle aussi, n’anticipe pas ce qui va se passer puisqu’elle continuera à la maîtrise. Michael, qui se considère comme un pessimiste, a dû apprendre à gérer l’anxiété créée par le confinement : « Par exemple, j’ai peur que la pandémie amène une récession qui va avoir un impact financier négatif sur le début de ma vie financière. Au moins tout le monde est dans le même bateau. »
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