Se démarquer lors de la recherche d’un stage en génie
Quelles sont les compétences recherchées chez les futurs professionnels du génie? Et comment se démarquer pour obtenir le stage de ses rêves? Voici quelques conseils d’experts pour sortir du lot.
Selon le rapport du marché de l’emploi 2024-2025 sur la rémunération des professionnels en génie du Québec, qui a sondé 473 dirigeants d’entreprises en génie, les trois caractéristiques les plus recherchées chez un finissant sont la personnalité du candidat (47 %), ses habiletés techniques (41 %) et le partage des valeurs de l’entreprise (20 %).
« Les employeurs recherchent des stagiaires capables de communiquer efficacement et de gérer des projets, c’est-à-dire planifier, exécuter et travailler en équipe. Les étudiants doivent aussi travailler en multidisciplinarité et faire montre de professionnalisme, donc d'intégrité, d'éthique professionnelle, de responsabilité professionnelle », explique Roselle Perreault-Archambault, conseillère en planification de stages à l’École de technologie supérieure (ÉTS).
Dans un environnement en constante évolution, l’agilité, l’autonomie, la débrouillardise et le sens de l’organisation figurent également parmi les qualités prisées, renchérit Benoît Laganière, conseiller en emploi et en développement professionnel en sciences et génie du Service du développement professionnel de l’Université Laval.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les universités, comme l’ÉTS, mettent au programme plusieurs projets en équipe, explique Karine Beauchamp, conseillère en planification de stages à l’ÉTS. « Nous invitons aussi les étudiants à participer à des clubs, à s’impliquer, à faire du bénévolat pour développer aussi ce côté humain. »
La capacité de vulgarisation est une autre compétence appréciée des employeurs. À l’ÉTS, où les étudiants doivent réaliser trois stages pour obtenir leur baccalauréat, ces attentes varient selon la progression dans le programme. Autrement dit, « c’est vraiment la combinaison entre ces compétences techniques et relationnelles qui est gagnante auprès des employeurs », résume Roselle Perreault-Archambault.
L’importance du réseau professionnel
En 2025, le réseautage demeure un levier essentiel pour trouver un stage et mieux connaître les besoins des employeurs. « Assister à des journées carrières, des portes ouvertes ou des conférences d’entreprises, et participer à des projets étudiants collaboratifs peut grandement enrichir votre réseau », conseille Benoît Laganière. De plus, faire partie d’une association étudiante offre des opportunités d’échange avec des professionnels du secteur.
Avoir un profil LinkedIn professionnel, accompagné d’une photo, est également incontournable, ajoute Roselle Perreault-Archambault. « LinkedIn permet de se connecter avec des employeurs, de mieux comprendre leurs activités et de cibler ses recherches d’emploi. » Pour aller plus loin, le conseiller suggère aussi d’analyser la description des offres d’emploi pour y déceler les compétences recherchées.
Une candidature portant ses couleurs
Alors que le marché du génie se resserre légèrement, diminuant le nombre d’offres de stages disponibles dans certains secteurs, les étudiants doivent se démarquer. Pour y arriver, personnaliser sa candidature est essentiel. Ainsi, selon Benoît Laganière, les compétences développées dans des emplois variés — qu’il s’agisse de service à la clientèle, de restauration, de gestion ou même de moniteur de natation — ajoutent une réelle valeur à un CV.
« De plus, si on a un intérêt marqué pour un domaine particulier, la robotisation par exemple, il faut indiquer toutes ses activités en lien avec cela, qu’elles soient scolaires ou personnelles », dit-il. De la même manière, il vaut mieux mettre en valeur ses réalisations, plutôt que de se contenter d’énumérer une série de tâches en lien avec ses expériences professionnelles, ajoute Karine Beauchamp.
« Après bientôt 12 ans en tant que conseiller en emploi et en développement professionnel, je constate que les étudiants et les étudiants éprouvent des difficultés à se mettre en valeur dans leurs candidatures, dit Benoît Laganière. En discutant avec eux, on leur fait prendre conscience de leurs forces. Ils s’aperçoivent alors qu’ils ont un potentiel beaucoup plus grand qu’ils n’avaient imaginé. »
Il faut donc réaliser tout ce qu’ils peuvent apporter aux employeurs et… oser!