3 applications de l’intelligence artificielle pour optimiser les économies d’énergies
L’intelligence artificielle en efficacité énergétique présente de nombreuses opportunités pour économiser la consommation d’énergie. Découvrez les avancées en cartographie de la circulation d’énergie (smart grids), l’automatisation intelligente du contrôle des charges avec la domotique (compteurs intelligents) et l’audit énergétique continu en temps réel (live recommissioning). Voyez 3 applications de l'intelligence artificielle énergétique pour optimiser les économies d'énergies.
1. Les smart grids pour une distribution intelligente de l'énergie
La transition énergétique requiert une cartographie de la circulation d’énergie au sein des diverses unités d’une entreprise, d’une usine ou d’une écosystème énergétique. En effet, l’exercice permet d’identifier les entrées et sorties d’énergie et les points de surconsommation. Il s’en suit d’un effort d’optimisation de la distribution d’énergie au sein du réseau qu’il soit interne à même une usine par exemple ou bien externe en impliquant divers acteurs d’un écosystème énergétique. Cette complexité a amené le déploiement des smart grids.
« Ce terme ne s’applique pas qu'à l’électricité, on parle également de Smart gaz Grids, de Smart water grids, de Smart heat Grids et même de Smart factory Grids, et toutes les tailles de réseaux sont concernées. » explique Arnaud de Moissac, cofondateur de DCbrain et diplômé en génie électrique à l’INSA de Strasbourg. Il ajoute que « l’évolution des réseaux se traduit par une augmentation forte de leur complexité. Cette complexité est accompagnée d’une génération massive de données venant des réseaux et de leurs parties prenantes. »
2. Une automatisation intelligente du contrôle des charges avec la domotique
La nécessité de gérer des données de masse favorise l’utilisation de l’intelligence artificielle afin d’automatiser le contrôle des charges et assurer une consommation d’énergie plus intelligente. Effectivement, les compteurs intelligents (CI) permettent ou permettront davantage, comme l’expliquent Frédéric Klopfert et Grégoire Wallenborn dans l’article Les « compteurs intelligents » sont-ils conçus pour économiser de l’énergie ? :
« On parle de load control, ou couplage des CI avec la domotique, lorsque qu’il y a délégation au CI du moment d’enclenchement d’un appareil. Si le critère est financier (tarification), ce load control intéressera essentiellement les fournisseurs et les consommateurs. Ces derniers devront cependant accepter de déléguer une partie de leurs décisions pour des gains financiers probablement peu importants et au prix d’un investissement technologique non négligeable. »
Pour cela, l’ia a besoin de capteurs reliés au réseau informatique afin de permettre le partage d’information continue sur la consommation d’énergie. Marc Baillot, ambassadeur de la Global Smart Grid Federation et ancien Senior VP de EDF en France, explique que « l’intelligence est répartie à tous les niveaux et permet de traiter les informations pour optimiser les flux d’énergie en fonction des contraintes ». (CCAS) À cet égard, le fonctionnement de ces réseaux et les données de plus en plus massives oblige l’implantation de nouvelles technologies pour faciliter la gestion.
3. Une transition énergétique continue grâce à l’intelligence artificielle
Découvrez les avancées en intelligence artificielle appliquée dans une démarche de recommissioning (RCx). Il s’agit d'un audit énergétique optimisé à l’aide de la valorisation des données en temps réel. Ce processus intelligent permet à l’entreprise de réévaluer les opérations de gestion de l’énergie, de revoir les stratégies d’affaires en efficacité énergétique et d’optimiser les équipements de contrôle des charges ou des systèmes de gestion CVAC/HVAC en mécanique de bâtiment. Ainsi, l’automatisation de cette démarche d’audit favorise l’amélioration du rendement énergétique.
« Grâce au RCx, la consommation énergétique globale d’un bâtiment peut être réduite de 5 à 15 % avec une période de retour sur investissement de moins de 3 ans dans la plupart des cas. Dans certains cas, les économies annuelles peuvent même atteindre 30 %. » (Ressources naturelles Canada)
Stéphan Gagnon, chargé de projet chez Transition énergétique Québec ajoute qu’il faut « un suivi de 2 ans avec des rapports continus et des mesures concrètes pour ramener les économies ».
Ainsi, la question se pose : y a-t-il aujourd’hui une transition énergétique optimale sans intelligence artificielle ?
Lors de la 5e édition Rencontres de génie, Stéphan Gagnon nous a présenté la démarche de recommissioning pour une transition énergétique intelligente. Retrouvez un résumé de l'ensemble des conférences dans cet article : 5e édition des Rencontres de génie : plongé au cœur de l'innovation énergétique.
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