Le génie voyageur : vous connaissez?

Le moment peut sembler mal choisi pour parler d’une carrière à l’étranger, mais cette pandémie se résorbera un jour et selon l’étude sur la rémunération en génie 2020 de Genium360, il pourrait être très avantageux de considérer cette option. Que ce soit pour les génies québécois qui seraient tentés par l’outre-mer ou pour des génies d’outre-mer qui seraient tentés par le Québec, dans les deux cas ces derniers se trouvent en situation avantageuse.

L’herbe plus verte chez le voisin?

Le Québec offre d’excellentes conditions de travail, c’est un fait reconnu et pour plusieurs la question de l’expatriation, temporaire ou permanente, ne s’est jamais posée. Et si on lui accordait un instant de notre attention.

Selon l’étude sur la rémunération en génie 2020, le salaire de base moyen au Québec est de 104 085$. C’est un salaire honnête accompagné d’une qualité de vie réputée mondialement, mais si on regarde ailleurs au Canada celui-ci passe à 129 130$ et finalement à l’international nous atteignons les 160 077$ dans le secteur privé. Il faut bien-sûr prendre en compte le coût de la vie dans le calcul d’un salaire à l’étranger, mais ceci mérite tout de même réflexion surtout sachant que la profession d’ingénieur est hautement exportable.

L’accord de Washington

En 1989, six pays, dont le Canada, ont mis en place une entente reconnaissant la comparabilité de leurs méthodes et systèmes d’agrément en génie. Cette entente stipule qu’au vu de cette comparabilité, tout diplômé d’un programme de génie agréé répond aux exigences de formation universitaire pour l’exercice professionnel du génie dans leurs pays respectifs.

Cette entente a pour objectif d’accélérer l’évaluation des titres de compétences universitaires entre les pays signataires1. De plus, bonne nouvelle, puisque 14 autres pays, situés sur les 5 continents, se sont depuis joints à cet accord. Des États-Unis à la Nouvelle-Zélande en passant par la Corée, la Chine, l’Irlande, le Pakistan, le Pérou, l’Afrique du Sud et le Royaume-Uni, pour ne nommer que ceux-là, le monde s’ouvre aux génies québécois, il n’y a qu’à déployer vos ailes!

Le Québec terre d’accueil

Cet accord fonctionne bien-sûr dans les deux sens. Tout génie provenant de l’un des 19 autres pays signataires de l’accord de Washington a aussi droit à une évaluation accélérée de ses titres de compétences si l’envie de venir faire son nid dans notre belle province lui traversait l’esprit et franchement, le Québec, avec sa pénurie de main-d’œuvre, est un excellent choix.

Avec 69% des employeurs en génie québécois favorables au recrutement à l’international, pourquoi ne pas tenter le coup! Près de 30% d’entre eux citent comme raison première de ce choix l’accès à un bassin plus important de main-d’œuvre qualifiée. Pour un autre 11%, c’est l’accès à des professionnels hautement qualifiés provenant d’écoles spécialisées étrangères et pour 7% d’entre eux c’est la diversité au sein de l’équipe, qui permet différents types d’expériences, qui les attire vers des candidats d’outre-mer.

Tout va pour le mieux pour les génies voyageurs

Comme dit plus haut, que ce soit pour exercer à l’étranger ou pour venir s’installer ici, les génies tout azimut n’ont nullement de plomb dans l’aile et sont plutôt les oiseaux rares. À vous de saisir l’occasion au vol.

 

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