Le génie-conseil au Québec: 5 projets d’avenir

La belle province et ses grandes villes ont de grands chantiers prévus dans les décennies à venir. Des projets d'envergure qui touchent aussi bien à la construction d'infrastructures, la rénovation des systèmes de transport qu’au développement d'énergies renouvelables et nécessitent l'intervention de nombreux ingénieurs. Voici cinq exemples de projets faisant la preuve que le génie-conseil au Québec a de beaux jours devant lui.

1. Un nouveau mégaprojet hydroélectrique

La fin de la construction du projet hydroélectrique de la Romaine est prévue pour 2020 et Hydro-Québec envisage déjà de lancer au cours de la même année un chantier d’une envergure similaire. Ce type de travaux se traduit par des besoins en génie-conseil sur une durée d'une vingtaine d’années puisque les projets de cette ampleur se décomposent en trois grandes étapes, depuis la conception jusqu’à l'exploitation :

  • La planification qui dure d'un à deux ans, au cours de laquelle sont effectuées les études préliminaires
  • L'avant-projet et les autorisations gouvernementales : pendant deux à cinq ans sont réalisées les procédures d'évaluation environnementales telles que les études d'impact, les analyses de conformité et de recevabilité et les audiences publiques
  • La construction, qui dure de deux à douze ans.

Sans compter qu'un suivi environnemental doit être effectué tout au long de la période d'exploitation.

2. Transports: de grands travaux à Montréal

Le projet Turcot permettant la reconfiguration et la reconstruction d'un des complexes routiers les plus importants au Québec est en cours et la fin des travaux est prévue pour 2020. En parallèle, le nouveau pont Champlain est en construction et devrait être achevé fin 2018. Pour autant, la ville de Montréal ne compte pas s'arrêter là et projette, dès l'ouverture du nouveau pont Champlain à la circulation, d'ouvrir un chantier de travaux de réfection au pont-tunnel Louis-Hippolyte-Lafontaine. Il s’agit d’un projet représentant plus d'un milliard de dollars d’investissement qui devrait commencer en 2020 et occuper de nombreux professionnels du génie-conseil durant plusieurs années.

3. Le projet de Gazoduc TQM

Parmi les mesures proposées dans la politique énergétique 2030 du Québec figure notamment l'acheminement de gaz naturel dans toutes les régions de la province. Cela implique la nécessité de construire plus de gazoducs, par exemple le projet de Gazoduc TQM prévoyant la construction d'une conduite souterraine d'environ 230 kilomètres pour relier le futur terminal méthanier d’Énergie Cacouna au réseau de transport de gaz naturel s'arrêtant actuellement à Saint-Nicolas. Le projet inclut également l'installation d'un nouveau poste de compression dans la région de Sainte-Anne-de-la-Pérade.

4. L'agrandissement du port de Québec

Le Port de Québec, cœur névralgique du transport maritime du pays, a atteint sa pleine capacité d'exploitation et nécessite des travaux de développement pour rester compétitif face aux autres ports de la côte Est américaine. Le projet Beauport 2020 consiste à rallonger la ligne de quai actuelle de 610 mètres et d'aménager un terrain d'arrière quai de 17 hectares et d'aménager les installations récréotouristiques de la Baie. Un chantier de grande ampleur qui devrait, rien que pour sa phase de construction, durer cinq ans.

5. La construction du méga-hôpital à l'Enfant-Jésus

Autre projet d'envergure de Québec : le chantier du nouveau complexe hospitalier CHU de Québec-Université Laval, où près de deux milliards de dollars seront consacrés à l'agrandissement de l'hôpital de l'Enfant-Jésus et à la rénovation de L'Hôtel-Dieu de Québec. Les travaux préparatoires de la phase 1 ont commencé en juin 2017 et selon le calendrier, les travaux devraient durer jusqu'en 2025.

Ce ne sont pas les projets de grands chantiers qui manquent pour les prochaines décennies au Québec. Rien que pour les 10 ans à venir, plus de 230 projets non résidentiels représentant près de 8 milliards de dollars d'investissement sont en cours ou prévus. Et étant donné les besoins en construction et rénovation de la région, il n'y a pas de raison pour que les budgets consacrés aux grands travaux baissent ensuite : sans aucun doute, les professionnels du génie-conseil seront fort occupés pour les décennies à venir.

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