Sandrine Caissy : le génie brille au Cirque du Soleil

Dans ses fonctions de gestionnaire de projet au Cirque du Soleil, Sandrine Caissy fait rayonner le génie civil au Canada et à l’international. Lors de ses nombreux voyages, elle s’assure que chaque lieu est apte à accueillir les chapiteaux abritant les spectacles de la célèbre institution artistique. 

Diplômée de l’École Polytechnique en 2014, Sandrine Caissy a fait ses premières armes auprès d’un entrepreneur général, puis s’est jointe au Cirque du Soleil en 2018, attirée par les possibilités de voyages qu’implique son poste en génie civil. Depuis, elle sillonne de nombreux pays, dont le Canada, les États-Unis, l’Espagne, la Suisse et l’Australie, afin de préparer les sites qui hébergent les grands chapiteaux de tournée, où se dérouleront les spectacles du Cirque.

Son travail consiste à réviser les plans et dessins afin de vérifier que les pentes sont ajustées pour les équipements de scène, qu’il est nécessaire ou non d’asphalter le sol, ou bien de construire un stationnement pour la clientèle. « C’est très varié, s’enthousiasme la jeune femme. Je fais des appels d’offres pour trouver des entrepreneurs locaux, et une fois que le contrat est monté, je me déplace pour veiller à ce que tout soit sécuritaire et réalisé dans les temps. »

S’adapter aux normes locales

Le temps est assurément une contrainte centrale, au Cirque du Soleil, puisque les chapiteaux sont montés pour ne rester que quelques mois dans chaque lieu. Toujours en mouvement, Sandrine Caissy séjourne environ deux semaines dans les villes où elle est mandatée. « J’aime découvrir les différentes normes et méthodes de travail à chaque voyage, souligne la professionnelle en génie. Il faut être ouvert aux propositions et s’adapter continuellement aux climats et à la langue, et ce n’est pas toujours facile de communiquer. »

Actuellement, quatre spectacles mobiles se baladent au Québec, aux États-Unis, en Europe et en Asie. Au moment de l’entrevue, en plein milieu du mois d’août, Sandrine Caissy était d’ailleurs sur le point de s’envoler vers l’Espagne pour réparer les trous laissés après le départ des chapiteaux. Ces structures temporaires tiennent grâce à la plantation de milliers de piquets dans le sol, dont les traces doivent être effacées.

La gestionnaire de projet apprécie ce mouvement perpétuel, après la fermeture prolongée des activités du Cirque du Soleil pendant la pandémie. « J’étais contente de reprendre l’année dernière, car les équipes et le milieu me manquaient beaucoup », témoigne-t-elle.

Créativité et liberté

Le milieu du cirque est particulièrement intéressant en génie, puisque instigateur d’une créativité exacerbée, selon Sandrine Caissy. « Les arts nous amènent à penser en dehors de notre petite boîte, à pousser les concepts encore plus loin, affirme la jeune femme. L’intérêt des arts, c’est aussi de ne pas avoir de limites, et le génie essaie de suivre quand cela est possible. »

Elle se souvient d’un projet marquant auquel elle a participé à Punta Cana, en République dominicaine, en début d’année. « On est partis de zéro pour construire le site sur un espace complètement végétalisé, se rappelle-t-elle. C’était très stimulant de partir de rien pour créer. »

Les projets foisonnent, et les défis sont nombreux pour Sandrine Caissy, dans ce milieu circassien, où la dimension cartésienne du génie se mêle plus que jamais à la liberté des arts.

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