Moderco : La gestion du risque financier dans l’environnement 4.0

Moderco est aujourd’hui une des plus grandes PME au Québec (194ème parmi les 300 plus importantes1). Avec 155 employés et une notoriété qui dépasse les frontières, on peut se féliciter d’un si beau palmarès. Ceci étant, il est difficile d’imaginer ce qu’ils ont pu traverser pour se rendre à ce jour.  Le manufacturier de cloisons acoustiques mobiles a réussi un pari risqué : celui d’ajouter une ligne de production alors que les finances n’étaient pas au beau fixe. A l’époque (en 2006) il a fallu aller convaincre toutes les parties prenantes pour lancer ce projet d’envergure et cela, en rassurant les employés. Retour sur cette période charnière qui compose l’histoire de cette entreprise familiale. 


Tout commence par un creux financier au début des années 2000, Moderco secoué se mobilise et décide d’investir dans une nouvelle ligne de production. La PME fait de l’export et la hausse de la devise, le manque de compétitivité et le coût de production liés aux matières premières compromettent la pérennité de l’entreprise. La majeure partie du chiffre d’affaires étant réalisée à l’international, le but était d’implanter une nouvelle ligne de production pour augmenter la capacité de production et réduire les coûts de matières premières.  


 Les étapes clés de la réussite du projet


Aujourd’hui, nommé 4.0, la robotisation, l’automatisation et les nouvelles technologies impactent le quotidien des entreprises mais il y a quelques années, ces notions n’y étaient pas encore associées. 
Afin d’arriver à relever le défi, il a fallu passer par plusieurs étapes et pas des moindres. De nombreux enjeux humains et financiers se sont révélés. Le président actuel (Stéphan Julien) témoigne de la volonté du président de l’époque de convaincre les salariés à prendre le virage. Il ne s’agit pas  de remplacer les employés par des machines mais bien d’implanter une ligne automatisée avec tout ce que cela comporte : la technologie, la formation des salariés et la recherche de financement. 
Pour rencontrer l’exigence d’un produit hautement personnalisé, une station de production optimale a été élaborée. Tandis qu’il faut en moyenne 48 à 55 personnes pour une ligne de production régulière qu’il en faut deux fois moins pour une ligne automatisée avec les compétences spécifiques que l’équipe a développé (micro Kaizen et de cellules de travail), la formation des équipes apparaît aujourd’hui comme une évidence (mise en place d’un système d’accueil des employés comprenant un formation vidéo sur machines) ; il se sont vus rassurés également de l’augmentation du volume de production en même temps que celui des effectifs. Ce qui a permis une diminution des délais de livraison. 


 « C’est une question de survie » 


C’est une question de survie, soit on y va soit on change de métier ! Stéphan a un conseil ultime à partager pour parvenir au succès escompté. Pour aller plus vite et mieux, de manière sécuritaire : N’attendez pas d’être en difficulté financière pour gérer le changement 4.0 ! 
 


Classement les Affaires (fin de l’exercice financier mars 2018)

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