L’importance de la propriété intellectuelle pour la relance économique

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Le Québec compte de nombreuses entreprises innovantes supportées en grande partie par le monde du génie. Ce dernier, extrêmement créatif, nécessite à l’occasion un coup de pouce le temps venu de commercialiser ses idées. Entre en scène le premier fonds canadien dédié à la propriété intellectuelle (PI). Nous nous entretenons aujourd’hui avec Anne-Marie Bourgeois, Associée sur actifs de la propriété intellectuelle chez BDC Capital, de l’importance de la PI pour l’innovation et pour la relance économique québécoise.

De géologue à investisseuse

Mme Bourgeois débute sa carrière dans les firmes de génie-conseil en tant qu’hydrogéologue. Passionnée d’entrepreneuriat et de technologie, elle change de branche pour assister les entrepreneurs dans la commercialisation de leurs innovations. Une décennie plus tard, elle passe du côté des investisseurs : « Avec mon expérience je voyais que ce dont les innovations avaient réellement besoin pour être commercialisées était le financement », nous raconte-t-elle. Cette dernière, après 20 ans dans le domaine du capital de risque vient tout juste d’être nommée associée au sein de l’équipe Financement sur actifs de propriété intellectuelle de BDC Capital.

Carence dans la chaîne de financement

« Le Québec est très fort en recherche et développement, mais a du mal à commercialiser ses innovations », nous dit-elle. Ceci est entre autres dû à une carence dans la chaîne de financement pour la technologie matérielle, les dispositifs médicaux et la télécommunication, pour ne nommer que ceux-ci. 

Le modèle d’affaire différent des entreprises œuvrant en innovation est aussi souvent méconnu et perçu comme risqué par les investisseurs généralistes. Ces entreprises innovantes misent sur une économie des intangibles, telle que la propriété intellectuelle, qui n’offre que peu de garantie lors du financement.

« Le Canada accuse un certain retard au niveau des innovations enregistrées si l’on se compare à l’Allemagne, la Chine et les États-Unis qui sont tous trois très forts dans ce domaine », nous explique-t-elle.  Le nouveau fonds de 160M$ de la Banque de développement du Canada (BDC) dédié à la propriété intellectuelle a été créé afin d’aider les entrepreneurs canadiens à rattraper ce retard. 

L’économie des intangibles, le futur 

Mme Bourgeois cite une étude effectuée auprès du S&P 500 en 2015 qui nous apprend que 84% de leur valeur provient des intangibles. Ce résultat est à l’opposé d’une même étude effectuée 40 ans plus tôt qui plaçait alors 83% de leur valeur du côté des tangibles, c’est-à-dire l’immobilier, les équipements, etc. Un rapide coup d’œil aux meneurs de l’économie actuelle, les Facebook, Apple et Amazon de ce monde nous confirme aisément ses propos. La propriété intellectuelle a certainement la cote et se doit d’être protégée. 

Une relance économique portée par la propriété intellectuelle

Dans le contexte de ralentissement économique actuel, le Québec devra se doter d’un plan de relance solide et c’est là que le nouveau fonds de BDC Capital vient jouer un rôle. Ce dernier est « le premier dans son genre et veut encourager la relance économique des entreprises innovantes, riches en propriété intellectuelle, car ces dernières croissent plus vite que les autres », nous affirme Mme Bourgeois.

« Le fonds est un capital flexible, patient où l’on comprend les modèles d’affaires de ces entreprises et où l’on reconnait la valeur des intangibles. Nous prônons le partenariat avec l’entreprise, comme un mariage. Nous pouvons facilement passer plusieurs mois à analyser la compagnie avant d’investir afin d’établir une stratégie complète de PI. On se questionne sur les moyens de la déployer afin de protéger les produits et les innovations de façon à ce que personne dans le futur puisse compétitionner avec l’entreprise. La PI est en fait un droit d’exclure », nous explique-t-elle.

Génies, continuez d’innover!

Pour conclure, Mme Bourgeois lance un message aux génies : « Il est extrêmement important d’innover, mais il faut s’assurer que ce soit commercialisable. Une innovation n’en est qu’une que si elle est commercialisée, sinon, elle ne reste qu’une invention de plus dormant au fond d’un tiroir. »


Pour connaître tous les détails relatifs au nouveau fonds de BDC Capital, joignez-vous à nous lors de la conférence de Mme Bourgeois dans le cadre de l’assemblée générale annuelle 2020 de Genium360 le 26 novembre.

 

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