À quoi rêvent les finissants en génie?

À quoi aspirent les prochains diplômés en génie? Coup d’œil sur les projets de carrière de deux finissants sur le point de se lancer sur le marché du travail, ainsi que sur certaines de leurs attentes envers leur premier emploi.

« Les finissants veulent tous un peu la même chose : mettre en pratique les connaissances théoriques apprises à l’école. Nous voulons savoir comment ça se passe réellement; une gestion de projet ou les relations avec un client, par exemple », résume Olivier Dionne, finissant au baccalauréat en génie électrique à l’École de technologie supérieure (ÉTS). En ce qui le concerne, il souhaiterait « être embauché par une grande compagnie » où il serait « encadré et écouté, même [s’il] débute ».

Olivier Dionne, finissant au baccalauréat en génie électrique à l’École de technologie supérieure (ÉTS)

Clémence Fandoux, candidate à la maîtrise professionnelle en génie mécanique (option conception et fabrication durables) à Polytechnique Montréal est du même avis. « L’envie de rejoindre une firme pour acquérir de l’expérience est partagée par la majorité des finissants », estime-t-elle.

Une carrière à l’étranger? Pas pour la majorité!

Clémence Fandoux, qui est aussi coordonnatrice de la Mission Poly-Monde 2021, axée sur Singapour et Taïwan, remarque par ailleurs que les finissants en génie ne sont pas si nombreux à vouloir quitter le Québec. « Intégrer une entreprise d’ici qui a un pied-à-terre dans une autre région du monde, surtout l’Asie-Pacifique, rejoindrait parfaitement mes premiers objectifs de carrière, précise l’étudiante originaire de Nouvelle-Calédonie. Mais je n’en croise pas beaucoup qui démontrent de l’intérêt pour l’international, peut-être parce que l’inconnu fait peur… »

La jeune femme constate que ceux qui songent à s’expatrier sont justement des étudiants internationaux. « Nous pensons qu’il y a une plus-value à faire nos études ici et à rester attachés au Québec, mais cela ne nous dérangerait pas de travailler ailleurs pour une firme canadienne », avance celle qui souhaite œuvrer dans l’industrie aérospatiale afin de participer à son verdissement.

La recherche du premier emploi

Quand vient le temps de trouver leur premier emploi, les finissants en génie comptent beaucoup sur le réseau de contacts qu’ils ont développé durant leurs études. « Plusieurs finissants se tournent vers les entreprises qui les ont accueillis pour un stage, parce que celles-ci les connaissent déjà, explique Olivier Dionne. Il y a aussi le bouche-à-oreille auprès des amis et des connaissances provenant des différentes universités. »

Les réseaux sociaux à visée professionnelle sont aussi très utiles. « Cette année, l’outil que j’ai utilisé le plus, c’est LinkedIn », note Clémence Fandoux.

Clémence Fandoux, candidate à la maîtrise professionnelle en génie mécanique à Polytechnique Montréal

Les sites de recherche d’emploi, comme le babillard de Genium360, demeurent aussi populaires. Surtout en cette période où aucune « journée carrière » ni activité de réseautage en personne n’a lieu.

« J’espère [que ces événements] seront de retour en 2022 parce que ça sert vraiment aux finissants », fait valoir Clémence Fandoux.

D’ici là, les entreprises auraient intérêt à prendre contact avec les professeurs et les responsables de stages afin de rejoindre les futurs professionnels du génie, estiment les deux interrogés. « Quand l’approche est personnalisée, nous sommes plus alertes », croit Clémence Fandoux.

« Un courriel individuel qui présente l’entreprise et ses besoins a aussi beaucoup d’impact, renchérit Olivier Dionne. Chaque fois que j’en reçois un, je prends cinq minutes pour le lire. »

 

Photo de couverture : ThisIsEngineering | Unsplash

 

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