4 stratégies pour transiter vers une économie plus circulaire

Pour avoir une économie plus circulaire, il faut viser à minimiser les flux de matières entrants et l’énergie nécessaire pour les transformer. Pour faire vivre celle-ci, il faut un cadre d’action cohérent qui rassemble au minimum des stratégies et outils déjà existants, à la fois éprouvés dans plusieurs secteurs d’activités et perfectibles. En voici 4 mentionnées par l’EDDEC : l’écoconception, l’écologie industrielle, l’économie de fonctionnalité et l’économie de partage ou collaborative.

1. Une économie plus circulaire débute avec l’écoconception

Cette stratégie vise à créer des produits ou services qui intègrent les principes du développement durable et de l’environnement dès la conception. 

L’ADEME définit l’écoconception comme suit : 

« C’est une démarche préventive et innovante qui permet de réduire les impacts négatifs du produit, service ou bâtiment sur l’environnement sur l’ensemble de son cycle de vie (ACV), tout en conservant ses qualités d’usage. »

L’exemple évident est de privilégier des ressources renouvelables plutôt que non-renouvelables. Mais cela peut également être en favorisant l’utilisation de matières qui pourront être réparées à moindre coût ou qui seront facilement réutilisables. Aussi, cela peut être en s’approvisionnant localement pour réduire les impacts reliés au transport.

Dans certains cas, il peut y avoir un impact négatif important au niveau du coût du produit ou service. Par contre, en tenant compte du cycle de vie dans son ensemble, celui devrait être moindre. Il pourrait même avoir un impact positif qui vous donne un avantage dans votre industrie.

2. Une économie plus circulaire ou une écologie industrielle ?

Cette stratégie vise à créer des synergies au sein d’une industrie en considérant celle-ci comme un écosystème. 

Lors de la production, il s’effectue un partage des ressources et de l’énergie sur un territoire donné. Par exemple, les déchets d’une entreprise deviennent les matières premières d’une autre.

Le dictionnaire de l’environnement nous donne la définition suivante :

Fondamentalement, l’écologie industrielle est une approche systémique qui vise à concilier le développement industriel avec les objectifs environnementaux et sociaux indispensables pour assurer la qualité de la vie des générations futures.

Elle suppose la mobilisation de plusieurs disciplines très diverses, dont l’informatique, l’ingénierie et le droit. 

Pour garantir le succès de cette stratégie, certaines conditions sont requises. Entre autres, il faut une diversité des entreprises impliquées, une proximité entre les établissements pour minimiser les transports et une coopération des dirigeants.

3. L'économie plus circulaire, une économie plus fonctionnelle

Cette stratégie vise à vendre l’usage d’un produit plutôt que le produit lui même. Dans cette logique, ceux qui fabriquent les produits ont tout avantage à optimiser leur durée de vie et les coûts associés.

Par exemple, le fabricant Xerox a revu la conception de ses photocopieurs lorsqu’il a migré vers une économie de fonctionnalité. On découvre dans le livre L’économie circulaire, une transition incontournable, un collectif écrit par Sébastien Sauvé, Daniel Normandin et Mélanie McDonald, que :

Puisque l’entreprise reste propriétaire des appareils, elle conçoit désormais ces derniers sur un principe de « démontabilité – réparabilité – récupérabilité », de telle sorte que les machines de nouvelle génération intègrent aujourd’hui de 70 % à 90 % des composants des anciennes machines. Cela génère d’importants gains environnementaux et financiers (plus de 250 millions de dollars annuellement).

Cette stratégie a aussi l’avantage de réduire l’obsolescence programmée.

4. L’économie de partage ou collaborative, l'économie plus circulaire du moment

Cette dernière stratégie se situe au niveau de la consommation. Il s’agit de l’échange de produits et services entre particuliers. C’est entre autres grâce aux nouvelles technologies que l’on doit l’essor de l’économie de partage. 

Plusieurs services viennent en tête, notamment le site précurseur eBay qui permet depuis 1995 aux particuliers de vendre ou d’acheter des biens entre eux. 

Chaque secteur de l’économie voit naître un ou plusieurs joueurs qui misent sur cette stratégie : Airbnb, CouchSurfing, Uber, …

Mais de façon plus large, l’économie collaborative englobe beaucoup plus que la consommation. Elle touche aussi les modes de vie (espaces de coworking, colocation, …), la finance (financement participatif, prêt d’argent de pair à pair, …) et la production (FabLabs, imprimantes 3D, …)


L'économie circulaire vous intéresse ?

 

 


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