Hypothèque : 3 fausses croyances qui freinent les premiers acheteurs

Vous caressez le rêve d'acheter une première maison, mais quelques craintes ralentissent votre ardeur? Démêlez le vrai du faux et passez à l'action l'esprit en paix!

Nous nous sommes inspirés de vos questions et commentaires afin de vous donner l'heure juste sur 3 points qui préoccupent particulièrement les acheteurs d'une première maison.

1. Les jeunes ne peuvent plus se permettre d'acheter une maison

Le  resserrement des règles hypothécaires annoncé par le gouvernement fédéral l'automne dernier a fait beaucoup de bruit. Pour les acheteurs, cela veut dire qu'ils devront soit épargner un peu plus, ou cibler une maison plus abordable. Le marché de la copropriété demeure clairement à l'avantage des acheteurs en 2017 alors que le marché des maisons paraît mieux équilibré. Donc, de bonnes nouvelles pour les premiers acheteurs! Les pratiques gagnantes pour acquérir une première maison :

>> Pour en savoir plus, consultez l'étude de cas d'Isabelle et Jérôme - Première maison : sommes-nous prêts financièrement?

2. Il est possible d'obtenir une maison sans mise de fonds

Faux. Quoi que l'on puisse vous laisser croire, une mise de fonds est toujours nécessaire. Généralement, votre mise de fonds minimale correspondra à 20% du plus petit montant entre le coût de votre achat et la valeur marchande de la propriété. Cependant, il est possible d'emprunter même si vous n'avez pas cette mise de fonds minimale. Ainsi, lorsque vous avez besoin d'un prêt hypothécaire correspondant à plus de 80% du prix d'achat de votre propriété, vous devez obtenir une assurance prêt hypothécaire de la Société canadienne d'hypothèques et de logement ou de Genworth Financial Canada. La mise de fonds exigée se situe alors entre 5% et 20% de la valeur de votre propriété. Donc, plus votre mise initiale est élevée, plus les intérêts que vous devrez payer seront bas.

3. C'est impossible de profiter du régime d'accession à la propriété (RAP) si j'achète une portion de la résidence de mon conjoint.

Faux. L'achat d'une propriété seul est maintenant une chose courante et la venue d'un copropriétaire permet parfois de profiter du RAP. Un exemple pour illustrer la situation. Martine et Jasmin sont un couple, mais ils ne demeurent pas ensemble et n'ont pas d'enfant. Martine est propriétaire d'un bungalow alors que son copain a toujours été locataire. En juillet, ils aménageront ensemble, chez Martine. Cette dernière vendra alors 40% de sa résidence à Jasmin. C’est l’Agence de revenu du Canada qui encadre le RAP et elle prévoit que « ni vous, ni votre époux ou conjoint de fait ne devez être propriétaire de l'habitation admissible plus de 30 jours avant le retrait ». Dans cet exemple, rien ne laisse croire que Jasmin a déjà été propriétaire et que Martine et Jasmin sont des époux. Puisqu'ils n'ont pas d'enfant et qu'ils ne vivent pas ensemble depuis au moins 12 mois, sans interruption, on ne peut leur attribuer le statut de conjoints de fait. Dans ce contexte, s'il respecte les autres critères d'admissibilité, Jasmin pourra puiser dans ses REER et profiter des avantages du RAP. Si Martine et Jasmin avaient été conjoints de fait ou mariés, Jasmin n'aurait pu profiter de cette option fiscale.

À retenir:

L'état civil de l'acheteur et ses antécédents au titre de propriétaire sont deux subtilités qui ont des répercussions sur l'admissibilité.

Pour en savoir plus, consultez votre conseiller Desjardins

1 877 CAISSES (1 877 224-7737), poste 60

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