Le génie québécois brille à l’international
Le génie québécois bouillonne dans la province et un peu partout dans le monde. Effectivement, les firmes de génie-conseil du Québec sont particulièrement actives hors des frontières. Vue d’ensemble du génie québécois à l’international.
Les firmes de génie-conseil du Québec ont une excellente réputation à l’international. Elles sont actives dans près de 200 pays, selon l'Association des firmes de génie-conseil du Québec (AFG). Le génie québécois se positionne comme un chef de file dans l’exportation de services d’ingénierie au Canada, qui demeure l’un des quatre principaux pays exportateurs de génie. S'ensuivent les États-Unis, l'Angleterre et les Pays-Bas. Pierre Nadeau, directeur des communications de AFG, précise d’ailleurs que près de 60 % des membres de l’Association sont actifs à l’international.
Le potentiel du génie québécois à l’international
Qu’est-ce qui explique cet engouement? De nombreux pays, surtout émergents, ont des besoins en infrastructure et dans des secteurs bien précis. Ceci étant dit, le génie québécois offre une précieuse expertise pour pallier cette demande.
CIMA+ compte plusieurs projets à l’international. En Afrique, elle s’implique principalement dans des projets d’installations énergétiques et de réseaux de transport et de distribution. « Au-delà de notre expertise en énergie, nous avons développé des techniques de pointe et des façons de faire, explique Hamidou Mamadou Abdou, directeur général de CIMA+ International. Ce qui représente une niche prometteuse pour nous à l’international. »
Le génie québécois à l’international vient répondre à des besoins et offrir une expertise dans des secteurs bien précis. Mais son potentiel ne s’arrête pas là.
« C’est clair que la nature de notre climat nous a poussés à développer des façons de faire efficientes », fait valoir Lenin Cruz, directeur du développement international chez Aedifica, une firme d’architecture et d’ingénierie active en Amérique Centrale et en Afrique. « Les Québécois sont capables de gérer des conditions de chaleur et de grand froid. En plus d’être rigoureux, nous sommes flexibles et capables de nous adapter dans un autre contexte. »
Le potentiel du génie québécois à l’international au-delà de l’expertise
Le génie québécois a beaucoup de potentiel à l’international grâce à son savoir-faire, mais aussi dû à des explications historiques et culturelles. « Nous ne sommes pas perçus comme des colonisateurs », ajoute Monsieur Cruz. Cet aspect a une incidence positive dans le développement de projets d’affaires hors des frontières.
Les bons trucs pour exporter le génie québécois à l’international
Les deux intervenants s’entendent pour dire que la langue est un atout qu’il faut s’approprier pour la réussite d’un projet à l’international. Une ouverture est aussi primordiale. D'autant plus, il faut tenir compte des marchés locaux et des normes culturelles.
Selon Hamidou Mamadou Abdou, un engagement à long terme et une transparence sont deux autres aspects à considérer pour assurer le succès d’un projet à l’international. « Les dirigeants et employés locaux sont des partenaires. Ils ont besoin du génie québécois, et en plus, lorsque nous arrivons sur place, nous faisons preuve d’ouverture et de transparence. Autrement dit, nous faisons participer les gens. » La firme a d’ailleurs ouvert des bureaux sur le continent africain.
L’engagement à long terme et la transparence impliquent de s’assurer de la durabilité des installations. Quitter une fois les travaux terminés n’est plus une situation envisageable. « Historiquement, par exemple en Afrique, les gens ne sont pas habitués à être impliqués. Nous nous assurons qu’ils participent dans les projets et qu’ils se les approprient. »
Comme quoi, le succès du génie québécois à l’international naît d’une approche ouverte, collaborative et humaine.