Démarche de sécurisation de machines dangereuses : 3 pièges à éviter

La sécurisation de machines dangereuses et d'énergies dangereuses s'accompagne de nombreux pièges. (Voir notamment les risques liés aux poussières combustibles) Vaut mieux être informé adéquatement, car la protection électrique et la sécurité au travail ne s'improvisent pas. 

3 pièges à éviter dans une démarche de sécurisation de machines dangereuses

1. Négliger de faire des recherches sur les normes de sécurisation des machines dangereuses et la documentation qui encadre la sécurité des équipements avant d'entreprendre une démarche de sécurisation.

La plupart des équipements de production génériques, tels que les mélangeurs, les convoyeurs, les palettiseurs et les encaisseuses ainsi que beaucoup de machines-outils font l'objet d'une norme de sécurisation. D'origines diverses, ces normes proviennent surtout d'Europe (normes EN et ISO). On y retrouve la liste des risques propres à l'équipement, mais également, les mesures permettant d’éliminer ou d'atténuer ces risques. Il existe également des guides de sécurisation de machines génériques élaborés par des organismes oeuvrant en gestion de la santé et la sécurité au travail. Tout comme les normes, les guides expliquent comment atténuer les risques sur une machine dangereuse. Ces deux types de documents permettent d'éviter la conduite d’une analyse des risques basée sur une grille générale. Se référer à la documentation relative à l'équipement qui est à sécuriser vous fera donc gagner beaucoup de temps dans l'accomplissement de la démarche de sécurisation des machines.

2. Ignorer quand arrêter la démarche de sécurisation de machines.

Avant d'en arriver à la conduite d'une appréciation de risques sur un équipement dangereux, il faut d'abord que l’organisation qui en est propriétaire définisse le niveau de risque résiduel qu'elle juge acceptable ou tolérable. Ce risque résiduel subsiste une fois que les mesures de réduction ont été implantées sur l'équipement dangereux.

L'appréciation de risques est une démarche qui s'effectue d'une manière cohérente et objective. Si la valeur du niveau de risque résiduel n'est pas définie, la détermination des mesures à mettre en place devient alors une activité totalement subjective et incontrôlée. Certains risques seront « surprotégés », ce qui signifie une perte économique pour l'organisation, tandis que d’autres risques seront « sous protégés », ce qui expose l'organisation à des risques inacceptables.

On obtient généralement un risque résiduel acceptable lorsque l'on atteint les exigences légales, règlementaires et normatives en matière de SST.

3. Croire que la consignation des énergies dangereuses par la méthode de cadenassage est la mesure de réduction de risque optimale pour la sécurité de vos travailleurs.

Cette méthode de réduction de risque est obligatoire sur des équipements dangereux qui ne nécessitent pas d'énergie durant leurs interventions de maintenance. Qu'en est-il lorsqu'une intervention de nettoyage, par exemple, exige que l'équipement demeure sous énergie? Depuis le début 2016, le Règlement de santé et sécurité au travail (RSST) à travers le nouvel article 188.2 permet le recours à toutes autres méthodes qui assurent une sécurité équivalente au cadenassage. Parmi ces méthodes, on retrouve le mode de commande spécifique qui permet le fonctionnement des éléments dangereux de la machine par l'utilisation d'un dispositif de commande nécessitant une action maintenue. C'est ce type de commande que l'on retrouve, entre autres, sur une poignée de validation.

Les autres pièges à éviter dans une démarche de sécurisation de machines seront abordés lors d'une formation spécialisée. Informez-vous !

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