L’ABC d’une installation septique dans les règles de l’art

La conception d’installations septiques conformes aux normes en vigueur nécessite un apprentissage spécialisé que la plupart des programmes académiques ne font qu’effleurer.

 

Dans le cadre de la formation « Devenir expert en installations septiques », premier volet d’une série de cinq, Christian Vézina, vice-président, développement des affaires chez Solutions hydriques Kwatro et formateur pour Genium360, fait le tour des compétences professionnelles spécifiques à acquérir pour réaliser des mandats en assainissement autonome dans les règles de l’art.

Par assainissement autonome, on entend la gestion des eaux usées pour tout établissement qui n’est pas raccordé à un réseau d’égouts municipal. Avant d’entreprendre ce type de travaux, il est fortement recommandé de se doter des outils nécessaires afin d’éviter les risques d’erreur inhérents à ces installations.

« On parle de risques pour la santé publique, pour l’environnement, et sur le plan financier, dit Christian Vézina. Si les installations sont mal réalisées, les eaux rejetées peuvent altérer les cours d’eau et les nappes phréatiques. De plus, si une installation septique n’est pas conforme aux réglementations en vigueur, cela peut affecter le prix d’une propriété au moment de la revente du bâtiment. »

Les étapes d’une installation septique

Avant de préparer son offre de services, le professionnel doit connaître le cadre réglementaire qui s’applique au projet, lequel est déterminé par l’envergure du bâtiment et le volume d’eaux usées à traiter.

« Lorsqu’un bâtiment excède six chambres à coucher, ce n’est plus le règlement provincial qui est en vigueur, explique Christian Vézina. On doit passer par une demande d’autorisation ministérielle, un processus plus long et plus lourd qui aura un impact direct sur les honoraires professionnels. »

Une fois cette étape franchie et l’offre de service acceptée, le professionnel doit recueillir les informations pertinentes au projet en réalisant une expertise sur le terrain. Relevé d’arpentage, sondages exploratoires et détermination de la nature des sols sont essentiels à la suite des choses.

« Il est primordial de bien caractériser la nature du sol. Avec un sol sablonneux, comme on en retrouve souvent en Mauricie, la vitesse d’écoulement de l’eau est beaucoup plus rapide que dans un sol argileux. Ces éléments ont un impact sur les choix technologiques, qui sont dictés par la nature des sols et la grandeur du terrain. C’est aussi à cette étape que l’on relève le plus d’erreurs. »

En fonction des observations réalisées et des contraintes du terrain, la troisième étape consiste à déterminer les solutions à mettre en place et le concept proposé au client. On détermine ensuite les dimensions des composantes et la capacité des équipements, en créant un rapport qui précise ces choix technologiques, et sera déposé auprès de la municipalité pour une analyse nécessaire à l’obtention du permis de construction.

Dans certaines municipalités, le règlement oblige également la surveillance des travaux, afin de s’assurer que l’entrepreneur respecte les plans et devis. Le professionnel devra donc revenir sur place deux ou trois fois, selon le mandat, pour s’assurer que l’entrepreneur se conforme à la réglementation. Il devra ensuite émettre une attestation de conformité et inclure un plan des travaux tels que réalisés, puisque des modifications surviennent souvent en cours de route.

Finalement, il devra donner des recommandations au propriétaire du bâtiment pour l’entretien nécessaire par la suite.

« Il y a plusieurs compétences à maîtriser pour une saine pratique dans ce domaine, dit Christian Vézina. Pour les premiers mandats, je recommande aux professionnels de se trouver un mentor qui va les accompagner sur le terrain. »

 

La formation « Devenir expert en installations septiques » aura lieu le 3 novembre 2022. Cliquez ici pour en savoir plus.

 

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