Identification et traitement des pathologies du béton : en 8 étapes

L’évaluation des problèmes de comportement et pathologies du béton pourrait sembler à priori triviale, mais en réalité c’est un exercice complexe qui mobilise toutes les capacités d’analyse dans le cadre d’un processus global. Quiconque escamote les étapes essentielles du processus risque d’aggraver la situation, ce qui pourrait avoir des conséquences dramatiques.

8 étapes pour identifier et traiter les pathologies du béton

1.Observer les dommages

Avant de procéder à un diagnostic, il est impératif de bien observer l’étendue des dommages dans le but d’orienter l’évaluation et l'analyse des réparations de béton, d’éviter de prendre des raccourcis et surtout, de ne rien tenir pour acquis.

2.Déterminer les causes des dommages

Il est impossible, voire hasardeux, de ne pas procéder à un examen approfondi des causes des pathologies observées avant de se lancer tête baissée dans l’élaboration des travaux correctifs. En effet, il faut pouvoir identifier parmi les dizaines de causes, celles qui sont à l’origine du cas particulier à l’étude.

3.Évaluer l’étendue des dommages

Afin d’établir l’envergure des dommages, il faut un plan de match adapté aux conditions spécifiques pour orienter les relevés et analyses nécessaires pour poser le bon diagnostic. Dans le cas contraire, la solution risque de causer plus de tort que de bien pour tous les intervenants.

4.Évaluer la nécessité de réparer

Il est important de bien comprendre les objectifs, en collaboration avec votre client, d’adapter les critères en conséquence, et de le sensibiliser aux différentes possibilités offertes. serait inutile et néfaste pour votre réputation de procéder à des travaux couteux dans le cas où la durée de vie utile du béton serait atteinte.

5,Sélectionner les méthodes de réparation.

La conception des méthodes et le choix des matériaux ne pourront débuter qu’après avoir suivi rigoureusement le processus global d’identification et avoir en main tous les paramètres, les résultats d’analyse et les objectifs. Les possibilités sont parfois nombreuses et les choix doivent permettre d’optimiser les résultats et éviter les pièges.

6.Préparer les surfaces

Malheureusement, la majorité des défaillances des travaux de réparation sont reliés à la préparation inadéquate du substrat, l’utilisation inadéquate d’un agent de liaisonnement et autres paramètres reliés à l’interface entre le vieux et le nouveau béton. Ne prenez pas à la légère cet élément primordial qui risque de gâcher les résultats et entacher votre réputation.

7.Appliquer les méthodes de réparation

Votre rôle ne s’arrête pas au moment de la rédaction des plans et devis! En effet, la réparation étant beaucoup plus complexe que la construction neuve, il faut être vigilant et suivre toutes les étapes de la mise en œuvre des réparatons de béton et être capable de s’adapter aux conditions de chantier sinon c’est courir le risque de voir vos efforts anéantis.

8.Murir adéquatement le béton

La dernière et plus cruciale étape du processus, étant donné que la majorité des bétons contiennent une quantité excédentaire d’eau, est le mûrissement dans des conditions optimales pour éviter toute la problématique reliée à la fissuration.

L’approche globale d’intervention doit être suivie rigoureusement au risque d’être entraîné dans une spirale de réparation perpétuelle tel qu’observé dans des cas vécus à plusieurs occasions dans le cadre de notre pratique professionnelle.

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