Bien dormir pour vivre plus longtemps

Et si adopter une bonne hygiène de sommeil repoussait le moment du repos éternel? C’est ce que suggère la science : les amoureux du repos se voient comblés!

« Une bonne hygiène de sommeil est associée à un risque de mortalité moindre, avance Andrée-Ann Baril, chercheuse au Centre d’études avancées en médecine du sommeil à l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal (CIUSSS-NIM). Des études laissent entendre que si on dort bien et suffisamment, on peut peut-être vivre plus longtemps ou retarder le développement de certaines maladies. »

Une étude s’étant penchée sur les habitudes de sommeil d’un groupe d’individus ayant entre 50 et 75 ans a démontré que ceux qui avaient une durée de sommeil insuffisante développaient des maladies chroniques de une à trois années avant les autres; ceux qui rapportaient d’importantes perturbations dans leur sommeil voyaient aussi les maladies chroniques apparaître de trois à six ans plus tôt que les autres.

Maladies cardiovasculaires et accident vasculaire cérébral (AVC) tout autant qu’obésité, diabète et hypertension peuvent être évités si on accorde suffisamment de temps et d’importance à une nuit de sommeil réparateur chaque jour.

Viser une bonne moyenne

Jusqu’à présent, les études scientifiques se sont attardées sur la durée d’une nuit de sommeil pour en déterminer les bienfaits sur la santé, indique la chercheuse. Le chiffre magique de huit heures par nuit, en moyenne, serait la cible idéale pour permettre à notre processus circadien d’accomplir son travail.

« Il a été démontré que non seulement les gens qui ont une durée de sommeil plus courte, comme cinq ou six heures, mais aussi ceux qui ont une durée de sommeil plus longue, comme neuf ou dix heures, sont plus susceptibles de développer des maladies chroniques et d’autres troubles », indique Andrée-Ann Baril.

La stabilité du nombre d’heures de sommeil compte davantage que le nombre d’heures dormies en moyenne, ajoute la scientifique. « Ainsi, il est plus bénéfique pour la santé de dormir quatre nuits de huit heures consécutives que de dormir quatre heures une nuit et dix heures la suivante, et ainsi de suite », dit-elle.

Les siestes, c’est pas pareil!

Les adeptes de la sieste seront pour leur part déçus d’apprendre que les roupillons d’après-midi font peu pour rééquilibrer un déficit chronique de sommeil. « Une fois de temps en temps, faire une petite sieste peut permettre de rattraper le sommeil qu’il manque, mais notre corps n’aura pas le temps de récupérer de la même façon », prévient Andrée-Ann Baril.

Celle-ci y va de quelques recommandations pour maximiser ses chances de bien dormir. Délaisser les écrans au moins une heure avant d’aller au lit, limiter sa consommation de caféine et d’alcool en soirée, adopter une routine pour préparer son corps et son esprit ainsi que dormir dans une pièce tempérée et plongée dans le noir est recommandé.

Et puis, pour s’assurer de faire de beaux rêves, vaut mieux investir dans une literie confortable et dans un ensemble de matelas adapté à nos besoins.

 

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