La coopération internationale, version génie

Les métiers de génie ont peut-être la réputation d’être très cartésiens et axés sur la résolution de problèmes, mais leur univers est bien plus vaste et complexe qu’il n’y parait.

Toujours prêt à repousser les frontières tant culturelles que personnelles, Thomas Goudreault, étudiant en génie électrique et président du Groupe de Coopération Internationale de l’Université de Sherbrooke (GCIUS), nous dévoile sa passion pour la coopération internationale, version génie.

Trouver du temps pour s’impliquer, une priorité

Malgré un horaire très chargé, Thomas avait ce désir ardent d’aider la communauté et a été bénévole dans nombre d’organisations et d’évènements locaux lors de ses études collégiales. Une fois à l’université, il a fait un passage chez Ingénieurs sans frontières Canada qui lui a permis de découvrir « le sentiment de déconnexion et d’adaptation à l’étranger » combiné à celui d’avoir un impact positif sur une communauté.

C’est alors qu’il postule pour prendre part à un stage au GCIUS, car ce dernier lui offrait la possibilité de répéter ce type d’expérience. « J’ai eu la chance d’être sélectionné et de prendre part à un projet ! », déclare Thomas.  Un an plus tard… il chapeaute l’organisation entière, tout en prônant une hiérarchie horizontale et le travail d’équipe.

L'équipe du projet 2019 au Bénin

Le GCIUS… ou faire de la coopération internationale autrement

Le GCIUS fut créé en 2002 par et pour des étudiants en génie civil et du bâtiment. Avec les années, il s’est développé et réunit aujourd’hui l’expertise de personnes provenant de plusieurs disciplines telles la politique appliquée et les communications. L’organisation s’est aussi récemment dotée d’une structure permanente grâce au travail acharné de Thomas et de son équipe. Mais que fait-elle vraiment?

Il est souvent question du syndrome du « sauveur blanc qui vient donner de l’argent et s’en va », mais au GCIUS, la mission est plutôt l’aide au développement, la pérennité et le transfert de connaissances entre l’équipe et le partenaire hôte. « Les équipes de projet sont composées de plusieurs types d’expertises qui sont connexes et justifiées dans le contexte du projet. Nous travaillons en collaboration avec nos partenaires hôtes dans un esprit de transmission de connaissances », explique Thomas. L’apprentissage se fait des deux côtés : d’une part, l’équipe y trouve un projet tangible à réaliser et une occasion de se dépasser sur le plan personnel ; d’autre part, le partenaire y acquiert une expertise ou des ressources manquantes. C’est le parfait mariage entre le génie et la coopération. Mais, comme dans tous bons mariages, il y a des défis à relever et une bonne préparation est primordiale.

Les différentes phases d'un même projet à Dassa-Zoumé au Bénin.

À celui qui est bien préparé, rien n’est impossible

L’Université offre plusieurs formations en coopération internationale aux étudiants prenant part aux projets du GCIUS afin de les préparer au choc culturel. « Le choc culturel, l’adaptation et les tensions internes sont les trois choses pour lesquelles l’on doit le plus se préparer », ajoute Thomas. « Ce type de formations offre des outils pour mieux communiquer avec l’autre, mieux comprendre le non-verbal et trouver des mécanismes de défense et d’acceptation. Toutes des choses très complexes que l’on ne réalise pas lorsque l’on n’est pas déraciné de son environnement, puisque nous n’avons pas le besoin de redéfinir ces repères. »

Les étudiants y trouvent donc plus que de l’expérience sur le terrain dans leur discipline respective, ils se découvrent eux-mêmes et en reviennent généralement changés, plus engagés.

Si vous désirez en connaître plus sur le GCIUS ou offrir votre aide, vous trouverez tous les renseignements pertinents et une description détaillée de tous leurs projets ici.

 

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