Ce que vous devez savoir sur le neuroleadership

Le neuroleadership vise à aider les leaders à augmenter leur efficacité. Cette discipline permet plus particulièrement de faire face à des défis organisationnels : gestion du changement, régulation émotionnelle, gestion du stress ou résolution de problèmes. Afin d’y voir plus clair, Genium360 décortique pour vous le neuroleadership en trois questions.

Qu’est-ce que le neuroleadership?

Le neuroleadership permet de comprendre plusieurs dimensions du cerveau. «Ce domaine combine les connaissances des neurosciences à l'exercice du leadership», précise la formatrice et conférencière chez Groupe conseil CLE, Kathryn Peterson.

«Chaque interaction est basée sur la perception de menace (danger) ou de récompense, explique Madame Peterson. L’évitement consiste à fuir ce qui peut constituer une menace (réelle ou perçue) pour l’humain, alors que le renforcement consiste à maximiser les récompenses.»

Modèle SCARF

Élaboré par David Rock, le pionnier du neuroleadership, ce modèle propose cinq déclencheurs sociaux qui génèrent la réponse de menace ou de récompense. En tenant compte des impacts de ces facteurs, les gestionnaires sont en mesure de repenser leur processus.

Statut

Il s'agit de la place que nous occupons face aux autres. Une menace peut être l’évaluation de performance, et une récompense celle de souligner le travail bien fait.

Certitude

C’est l’habileté à prévoir l’avenir. Une menace représente un changement avec peu de communication, alors qu’une récompense s’apparente à un plan bien défini et expliqué.

Autonomie

C’est la perception de contrôle quant aux événements. Une menace représente par exemple une rigidité organisationnelle, alors qu’une récompense constitue une flexibilité dans les modes de travail.

Relation

Il s’agit d’un sentiment de sécurité dans nos interactions. De nouvelles personnes peuvent représenter une menace, alors que discuter avec des amis représente une récompense.

Fair play

Le fair play se définit comme étant la perception d’équité dans les échanges humains. La menace s’illustre par la perception et la récompense par la transparence.

Pourquoi considérer le neuroleadership en gestion?

Cette discipline propose une manière optimale de fonctionner, alors qu’elle permet d’ajuster ses interventions individuelles et de groupe. Kathryn Peterson vient éclaircir ce propos par un exemple commun, soit le retour au travail après des vacances. « Votre boîte de réception contient 90 courriels, vous avez deux textos de votre patron et vous avez des mémos de la réceptionniste concernant des collègues qui demandent à vous voir. Vous êtes envahi, stressé et pas au meilleur de vos capacités. »

Quelle est la manière optimale de faire face à cette situation, selon les principes du neuroleadership? Avant de passer au travers les courriels, textos et mémos, Kathryn Peterson suggère de hiérarchiser vos tâches. «De cette façon, vous commencerez par ce qui est prioritaire, et vous serez plus efficace et productif.»

Le neuroleadership en gestion permet de saisir les facteurs déterminants qui créent des milieux mobilisateurs et collaboratifs, tout en évitant la démotivation et le désengagement qui peut mener à la perte de talents. D’autant plus, c’est en connaissant les principes de fonctionnement optimal de nos capacités cérébrales qu’il est plus facile de faire à des situations de stress, un changement ou une prise de décision.

Comment appliquer les principes du neuroleadership?

«Le neuroleadership commence d’abord et avant tout par soi-même. Et si on utilise les principes dans notre travail pour soi, on va ensuite l’utiliser pour les autres et pour le leadership», recommande Madame Peterson.

Les principes du neuroleadership s’appliquent généralement dans les situations suivantes :

  1. Prendre des décisions, résoudre des problèmes et gérer l’attention
  2. Gérer le stress et garder son calme sous pression
  3. Collaborer, travailler en équipe
  4. Faciliter le changement

Ce faisant, cette approche permet de repenser certaines pratiques de gestion. Connaître le fonctionnement du cerveau permet aux gestionnaires d’adapter leur intervention afin d’obtenir des résultats optimaux.

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