Le repreneuriat collectif, une façon différente de faire des affaires

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Lorsque vient le temps de céder les rênes d’une entreprise, on voit généralement une société par actions passer entre les mains d’une autre société par actions. Mais une autre méthode gagne en popularité au Québec : le repreneuriat collectif. De quoi s’agit-il?

« Chez nous, on dit que reprendre, c’est entreprendre », souligne Luc Malo, coordonnateur au repreneuriat collectif au sein du Centre de transfert d’entreprise du Québec (CTEQ). « Il s’agit de développer sa vision d’entreprise à travers l’acquisition d’une compagnie qui a déjà un historique. Le repreneuriat permet la pérennité de nos entreprises. C’est l’acquisition d’une entreprise pour la faire croître. »

L’une des missions du CTEQ, poursuit Luc Malo, consiste à « tenter de permettre à l’entrepreneur cédant, soit le propriétaire de l’entreprise qui souhaite se départir de celle-ci, d’identifier le meilleur repreneur » en fonction de la situation.

« C’est la beauté de ce qu’on fait : on ratisse très large, et de plus en plus large, pour trouver le repreneur là où il est. »

Miser sur la coopération

Qu’en est-il du repreneuriat collectif? Il s’agit de transformer une entreprise pour lui faire adopter un modèle OBNL ou coopératif, que ce soit partiellement ou en totalité. Selon la définition même du CTEQ, cette façon de faire se décline sous plusieurs formes « qui permettent toutes un mode de gestion démocratique, basé sur l’implication des membres dans le processus décisionnel ».

Luc Malo reconnaît toutefois que ce modèle « est une niche dans l’ensemble du repreneuriat », même s’il est « en croissance », assure-t-il.

Pourquoi une telle rareté? « La motivation derrière la reprise joue pour beaucoup dans le choix de la forme juridique de celle-ci. Si, comme repreneur, mon objectif est d’obtenir un retour sur mon investissement en argent, je vais y aller avec la formule de transfert classique  », mentionne le coordonnateur.

La reprise collective, en revanche, peut s’articuler autour de deux objectifs : assurer la survie d’une entreprise « qui est importante pour un groupe ou une collectivité » ou viser l’accroissement des bénéfices « au profit de la collectivité au sens large, ou pour le groupe qui réalise l’acquisition ».

Une tendance dans de nombreux secteurs

Le repreneuriat collectif n’est pas cantonné aux domaines d’activité où l’on trouve déjà une grande quantité d’entreprises gérées en coopération, ou des organismes à mission sociale.

« De plus en plus, des entreprises collectives apparaissent dans des secteurs où on ne les verrait pas habituellement, notamment dans les secteurs de l’architecture, de l’ingénierie, etc. On en retrouve de plus en plus, parce que ça répond aux besoins des membres, lorsqu’il est question de collectif », dit Luc Malo.

Celui-ci évoque également l’existence d’un portail en ligne, alimenté par toutes les organisations qui soutiennent le repreneuriat collectif, repreneuriatcollectif.ca, « où l’on trouve des exemples, de la formation, des guides et de la promotion » de ce modèle de reprise d’entreprise.

Le CTEQ administre, de son côté, le Programme de soutien à la reprise collective. Issu du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie du Québec, ce programme prend la forme d’une contribution non remboursable pouvant atteindre 70% des dépenses admissibles pour un maximum de 11 000 $ pour les cédants et 30 500$ pour les repreneurs.

Ultimement, conclut Luc Malo, la reprise d’entreprise, qu’elle soit traditionnelle ou collective, s’appuie sur les relations humaines. « Avant de parler d’argent, il faut parler d’humain. Est-ce que moi, je te fais confiance pour te céder mon entreprise? Sommes-nous confiants, comme repreneurs, envers l’entreprise qui sera cédée? »

Bon à savoir

Le Sommet du repreneuriat, événement par excellence pour tout savoir sur la vente et l’achat d’une PME, est de retour pour une 7e édition et se tiendra le 1er et 2 mai 2024 au Palais des congrès de Montréal.

La Semaine nationale du repreneuriat aura lieu du 28 avril au 4 mai à travers la province. Inité par le CTEQ, la Semaine nationale du repreneuriat vise à mettre en lumière l’enjeu du repreneuriat, sensibiliser les entrepreneurs à ses possibilités et démontrer son importance pour assurer la prospérité économique du Québec.

À propos du CTEQ. Chef de file du repreneuriat au Québec, le CTEQ est un organisme de développement économique qui offre une solution unique combinant une équipe-conseil en transfert d’entreprise et une plateforme confidentielle de mise en relation entre acheteurs et vendeurs de PME. Service-conseil neutre et personnalisé – Occasions d’affaires – Réseau d’affaires – Formations et événements sont offerts afin de donner les meilleures chances de succès pour la réalisation d’un projet de vente ou d’achat d’entreprise. Le CTEQ possède une expertise dans tous les secteurs d’activités et des mandats dédiés aux milieux de la culture, du tourisme, de la reprise collective et auprès des groupes sous-représentés en entrepreneuriat. Présent dans toutes les régions du Québec, le CTEQ est soutenu par le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie du Québec. 

 

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