Sélection d’une solution d’intelligence d’affaires : 4 critères à considérer
Collaborateur
L’intelligence d’affaires permet de faire l’agrégation de différentes données – internes comme externes – dans le but d’en tirer de l’information. Alors qu’il y a quelques années, la majorité de ces solutions étaient conçues par des programmeurs employés par l’entreprise, aujourd’hui la discipline s’est grandement démocratisée.
Nous avons discuté avec Michael Albo, fondateur du Data Science Institute, afin de décortiquer ce processus décisionnel important. Quatre critères en sont ressortis : l’intégration, la complexité d’utilisation, le prix et enfin, l’adaptabilité.
1. Intégration
Lorsqu’il est question d’intégration, on fait référence aux systèmes et bases de données présents dans l’entreprise. La solution d’intelligence d’affaires retenue devrait être en mesure d’utiliser ses outils de connectivité intégrés afin d’aller chercher les données nécessaires à la production de rapports. Une bonne solution peut donc comporter plusieurs de ces « connecteurs » afin d’interroger la base de données, comme l’explique Michael : « Pour les gros joueurs de l’industrie, les connecteurs se comptent en dizaines. C’est donc plutôt du côté des petits joueurs qu’il faudra être vigilant. »
2. Complexité
La complexité d’utilisation est un autre facteur important à considérer. La conception d’un rapport d’intelligence d’affaires est un processus laborieux, puisqu’il faut décider des données à utiliser, des graphiques à afficher ainsi que du message qui doit être communiqué. Pour ce faire, il faut évaluer le niveau d’habileté requis par le personnel afin qu’ils bénéficient complètement des fonctionnalités offertes par la solution. Michael donne l'astuce suivante : « Réfléchissez à qui utilisera votre logiciel. Est-ce un gestionnaire TI ou plutôt un analyste marketing? Les deux n’auront pas les mêmes besoins et la même facilité à s’approprier en main le logiciel. » En effet, certaines solutions nécessitent une formation approfondie alors que pour d’autres la prise en mains est quasiment immédiate.
3. Coût
Le prix peut aussi être un obstacle pour de nombreuses entreprises, surtout lorsqu’elles sont très grandes. La règle d’or ici est de bien prévoir le budget alloué à l’intelligence d’affaires et d’obtenir des soumissions des différents fournisseurs afin de prendre une décision éclairée. En fonction du nombre de licences requises et de leur type – concepteur vs utilisateur – le budget peut grandement varier. Pour le PDG, il y a aussi un autre aspect primordial : « Pour moi, c’est une question de productivité. Je vais avec le logiciel que je préfère parce que je sais que je vais être plus productif avec. »
4. Adaptation
Enfin, l’adaptabilité devrait être prise en compte afin de s’assurer que le logiciel réponde à vos besoins futurs. Il faut donc évaluer à quel point il sera aisé d’ajouter des utilisateurs à vos tableaux de bords au fur et à mesure que le logiciel va se populariser et que son adoption au sein de votre entreprise va augmenter. Ceci devra se faire sans que votre infrastructure informatique soit surchargée ou encore que vos coûts de licences explosent. Michael conclut : « En termes de volumétrie de données, les gros joueurs sont bien adaptés à la croissance. C’est plutôt le type de licence attribué aux nouveaux employés qu’il faudra surveiller afin de contrôler les coûts. »