Internet des objets : les projets d’ici
Selon une récente étude, il devrait y avoir pas moins de 25 milliards d'objets connectés dans le monde d'ici 2020. Demain, ce seront donc plusieurs centaines de ces objets que l’on comptera rien que dans la province québécoise.
De nombreux concepteurs, inventeurs et intégrateurs d'objets travaillent actuellement dans le domaine de l'Internet des objets, marché porteur qui touche tous les secteurs de l'économie.
Regardons de plus près quelques projets québécois liés à la technologie des objets connectés.
IoT Montréal met en place le réseau LoRaWAN
Créé dans l'objectif de stimuler l'innovation locale, le développement économique et l'Internet des objets (idO), IoT Montréal déploie un réseau d'essai appelé LoRaWAN ne nécessitant pas de licence du CRTC et utilisant peu d'énergie longue portée. Les premières antennes ont été ouvertes afin de couvrir le secteur Notman House et selon le plan de développement, d'autres points d'accès vont rapidement suivre. Ce réseau rend possible la création de nouveaux services fonctionnant avec des senseurs alimentés à batterie, ce que ne permettent pas à l'heure actuelle les technologies cellulaires.
Grâce au réseau, la ville de Montréal utilisera bientôt la fréquence radio pour ses luminaires connectées et comme le réseau LoRaWAN est accessible à tous et notamment aux universités, entreprises établies et startups, il permettra de stimuler les projets IdO des Montréalais.
Hydro-Québec optimise la consommation énergétique grâce à l'IdO
Parce que cette solution permet à la fois de résoudre ses problèmes d'image et la question délicate de la gestion énergétique, Hydro-Québec a décidé de se tourner vers les objets connectés et le big data. Actuellement, les consommateurs québécois paient une somme fixe indépendamment du nombre d'équipements qu'ils allument et du moment de la journée où ils consomment : un facteur qui ne les incite pas à gérer leur dépense énergétique. C'est là qu'interviennent les équipements reliés à une connexion Wifi : avec des milliers de thermostats connectés dans les foyers et les entreprises, Hydro-Québec collecte des informations en masse, dont les habitudes de consommation des clients, et peut mieux gérer la consommation d'énergie dans le temps, et par voie de conséquence, sa production d'énergie dans son réseau.
CaSA et Giant planchent sur un projet de panneau de contrôle électronique
Après le succès de ses thermostats connectés, CaSA s'est rapproché du fabricant québécois de chauffe-eau Giant afin de travailler sur la conception d'un panneau de contrôle électronique permettant d'optimiser la gestion de l'eau chaude dans les bâtiments résidentiels. Une façon intelligente et économique de réguler les pointes de consommation quotidiennes sur la région, voire éventuellement de revendre les surplus aux provinces voisines. Cette solution permettrait même d’envisager de se passer des centrales qu’on doit actuellement activer pour satisfaire les demandes au moment des pics de consommation.
Amotus conçoit le mini module présent dans le bijou Ora
Après la clé USB nuage contribuant à optimiser les coûts de gestion, Amotus, une jeune startup québécoise née il y a quatre ans, vient de développer un module intégré dans les bijoux connectés conçus pour les personnes susceptibles d’avoir besoin d’une assistance d'urgence. Plus petit qu'une pièce de 1$, le module québécois offre une fonctionnalité inédite : la possibilité d'appeler directement le 911 si les appels aux proches restent toujours infructueux au bout de deux minutes et demie.
Très présentes dans le secteur des vêtements intelligents, les entreprises québécoises couvrent aujourd’hui divers domaines dans les technologies de l’IdO. Et il faut reconnaître qu’au Québec, les initiatives visant à encourager et épauler les concepteurs se multiplient : pour n’en citer qu’un, OSBL ConnecteoCamp a par exemple pour objectif de fédérer les Québécois s'investissant dans des projets d'internet des objets.
Références:
The Things Network
IoT Montréal
Voici comment l'Internet des objets va sauver Hydro-Québec, Alain Mckenna, blogue Les Affaires
À l’ère des bijoux connectés, Diane Tremblay, Le Journal de Québec