Avantages concurrentiels de l’aluminium : quelques faits saillants

Les avantages concurrentiels de l'aluminium sont indéniables : faible poids, grande flexibilité, faible besoin d'entretien, résistance à la corrosion, recyclabilité et coût avantageux sur la durée de vie de l'ouvrage d’art.

Pour l'aluminium produit au Québec, on peut ajouter aux nombreux avantages du matériau qu'il est parmi ceux ayant la plus faible empreinte carbone au monde.

Une étude réalisée en novembre 2015 par le Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG) pour le compte du ministère de l'Économie, de l’Innovation et des Exportations du Québec, révèle que l'avantage carbone de l'aluminium québécois est très important. Les émissions de gaz à effet de serre (GES) générées lors d’une production d'aluminium primaire au Québec sont de 67 à 76% inférieures aux émissions d'une production équivalente au Moyen-Orient ou en Chine, et 19 % inférieures si on les compare avec la Russie.

La réduction des GES est un facteur de première importance qui tend à devenir décisionnel, compte tenu des engagements pris par nos gouvernements dans le cadre de la COP21. Le gouvernement du Québec s'est d'ailleurs donné comme objectif de réduire de 37%, d'ici 2030, les émissions de GES sur la base de 1990, ce qui nécessitera un choix judicieux de matériaux dans tous les secteurs manufacturiers, y compris celui des infrastructures.

L’industrie de l’automobile

Le secteur de l'automobile s'active déjà en réduisant le poids par l'utilisation massive de l'aluminium. Le poids du tout nouveau Ford F-150 2015, l'un des véhicules utilitaires les plus vendus au monde, a été réduit de plus de 300 kg grâce à l'aluminium, ce qui contribuera à réduire sa consommation tout en augmentant sa capacité de chargement. La nouvelle norme de consommation de carburant des États-Unis, CAFE pour « Corporate Average Fuel Economy », forcera les manufacturiers d’automobiles et de camions à réduire la consommation moyenne de leurs modèles de véhicules selon un horizon restrictif.

Aluminium et ouvrages d’art

L'aluminium ne peut tout faire, mais il a sa place dans le mixte de matériaux. Il peut facilement se combiner à l'acier, au béton et au bois. Il existe d'ailleurs un vaste marché cible de production d'aluminium dans le domaine des ouvrages d'art. Des groupes de discussion mis en place en 2011, pour le compte de l'AAC, ont démontré que les ingénieurs, les architectes et les donneurs d’ordre n'avaient qu'une faible connaissance de la transformation de l'aluminium et de son potentiel. Qu'à cela ne tienne, l'industrie a contribué au financement de la mise à jour de normes (CSA 157 pour les charpentes d'aluminium, CSA S606 – code canadien sur le calcul des ponts routiers), le développement de contenu et la formation en collaboration avec le Réseau des ingénieurs du Québec et la Société canadienne de génie civil.

La situation de l’aluminium au Québec

Le secteur québécois de l'aluminium s'active à combattre les obstacles reliés à l'accroissement de la demande de transformation de l'aluminium au Québec et à la création de richesses qui en découlerait. Ces objections découlent principalement de la méconnaissance, par nos professionnels, de l'évolution technologique récente entourant l'aluminium ou du manque de formation.

En 2015, le Québec s'est doté de la Stratégie québécoise de développement de l’aluminium (SQDA). Ce plan stratégique 2015-2025 a déjà été doté d'une enveloppe de 32,5 M$ pour ses trois premières années de vie. La stratégie se résume en trois axes :

  1. Mettre en place un environnement favorable à la transformation de l'aluminium
  2. Renforcer l'ensemble de la filière québécoise
  3. Assurer la compétitivité des entreprises de l’industrie

Par l'entremise de ces trois axes, plusieurs acteurs seront interpellés directement, dont AluQuébec, la grappe industrielle de l'aluminium du Québec, mais également le ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l'Électrification des transports, à qui il a été attribué une enveloppe de 4,6 M$ consacrée à « l'utilisation de l'aluminium dans les infrastructures du Ministère ».

L'aluminium québécois est un matériau vert et durable, produit à l’aide de l'hydroélectricité. La grande industrie de l'aluminium vise à en augmenter considérablement la transformation ici au Québec, en vue d'en faire un important vecteur de création de richesses.


Apprenez plus sur la construction structurale en aluminium, ainsi que sur conception de produits en aluminium en participant aux formations offertes par l'AAC en collaboration avec le RéseauIQ :

Construction structurale en aluminium incluant l'application de la norme CSA S157 les 16-17 mars 2017 à Montréal

Conception de produits en aluminium les 30-31 mars 2017 à Québec

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